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RECHERCHES

SUR LE MONT ETNA.

tranche sur la surface de la cheire. On voit alors a une épaisseur d'un demi-mètre à plusieurs mètres, une texture variable, grossièrement cristalline, généralement moins scoriacée dans le milieu de son épaisseur que vers ses deux

initiées en amas très-épais autour desquels la

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surfaces, et que la surface inférieure est à-peu-près

aussi scoriacée et aussi tourmentée que la surface supérieure, quoique sur une échelle moins grande. Mais si on n'étudiait la partie solide des cheires que dans ces redressements partiels, on n'en ac-

querrait qu'une idée imcomplète. Il existe heueusement des sections naturelles et artificielles qui les mettent à nu sur toute leur épaisseur dans toutes sortes de positions. Les routes qu'on a tracées récemment sur la base de l'Etna , ont beaucoup augmenté le nombre des sections artificielles. On voit dans toutes ces .sections, que la partie solide d'une cheire n'a généralement qu'un

très-petit nombre de mètres d'épaisseur, qu'elle est rarement uniforme sur une certaine longueur, qu'elle est plus rarement encore rectiligne; d'où il résulte que la tranchée d'une route l'entame tantôt en entier, tantôt en partie, tantôt la laisse tout-à-fait au-dessous d'elle, et cela, à plusieurs reprises, dans de très-courts intervalles. Le grain varie plus ou moins d'un point à l'autre, ainsi que le nombre et la grosseur des cristaux de labrador et de pyroxène. La quantité des cellules varie aussi beaucoup, et généralement elle est plus grande près des deux surfaces. La partie solide de la coulée repose presque toujours sur des scories détachées, analogues à celles qui la recouvrent, mais présentant rarement des blocs aussi considérables. Ces scories inférieures sont souvent accu-

partie solide se contourne en forme de voûte. Les sections naturelles ou artificielles coupent fréquemment ces voûtes ; les scories qui les remplissaient étant enlevées naturellement ou artificiellement, il en résulte des grottes quelquefois assez vastes. j'en ai observé une entre Aderno et Broute

qui avait 6 mètres de ,.hauteur et jo mètres de largeur, et qui était dégagée sur 13 mètres de profondeur; on en avait fait un pressoir. Ea nappe de lave qui en forme la voûte a une épaisseur d'environ un mètre et demi. Les parties solides des coulées sont fréquemment brisées par des fentes qui les divisent en parties discontinues. Ces f'entes, en devenant plus

nombreuses, les partagent quelquefois en polyèdres irréguliers, ou même en gros prismes verticaux très-irréguliers. Entre le Giarre et Aciréale, j'ai remarqué une division en prismes grossiers verticaux de om,7o à orn,go de diamètre,dans

une lave à section horizontale, ondulée et tourmentée, de 3 à 4 mètres de puissance. J'ai remarqué d'autres traces moins nettes de divisions prismatiques, dans quelques autres des sections artificielles exécutées récemment pour l'établissement des grandes routes. La structure tourmentée, dont j'ai parlé, s'observe, sans exception , dans les cheires qui couvrent des pentes sensibles à nad. Mais lorsqu'elles s'étendent sur des surfaces presque horizontales, cette forme tourmentée devient moins prononcée, et la section de la coulée présente même une disposition basaltoïde très-marquée. La lave de 1603 s'est étendue dans la vallée du Simeto , entre Brome et Aderno , et en a rempli