Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)

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Torre del Filosofo, dans là direction du Sud, 20 à 26° E. Une autre fente paraît s'être produite dans un plan vertical, passant par l'axe de la cheminée volcanique, et dirigé à-peu-près vers FO. 14° N. D'autres l'entes ou des fissures se seront sans doute produites, suivant d'autres rayons divergeant autour du grand cratère, principalement vers le N.-E. dans la direction de la partie supérieure du Val-del-Leone. La lave ne coula pas par-dessus les bords du cratère, elle se fit jour un peu au-dessous du pied du cône supérieur, en deux points différents, situés l'un au N.-E. du centre du grand cratère, l'autre à l'O. 14° IN., au haut du Val-del-Leone, sur le bord du Piano-del-Lago. Du premier ori-

fice il ne sortit qu'une très-petite quantité de lave, tandis qu'elle s'écoula pendant trois jours par

le second, en formant. un courant qui descendit en bande étroite sur la déclivité rapide de la gibbosité centrale, dans la direction de Broute. Au bout de ce temps, la lave se fit jour beaucoup plus bas, au pied même de la gibbosité centrale, en un point situé sur le prolongement du rayon mené du centre du grand cratère au second orifice; et tout porte à croire que ces deux orifices se sont établis sur une même ligne de fracture. La lave coula de l'orifice inférieur pendant tout le reste du temps que dura l'éruption. Elle ruissela d'abord sur les talus latéraux, à travers le Bosco, avec une lenteur due sans doute à son peu d'abondance, et elle mit 17 jours à,parvenir au. bord des terres cultivées, en formant sur les talus du Bosco, inclinés Clins cette partie de 8°, une bande sinueuse analogue à un large torrent. Arrivée aux terres cultivées qui sont situées au, bord

597 du Bosco ;et dont la pente estbeaucoup plus faible, â R Lli MOAT ETNA.

elle s'y étendit beaucoup plus en largeur, et en même temps elle marcha très-vite, car en deux

jours elle s'y avança de 5 milles, ou de 9260 mètres, ce qui suppose que dans ces deux derniers jours l'émission de la lave devint beaucoup plus abondante. Enfin, la sortie de la lave s'arrêta, et la coulée cessa de s'avancer, fort heureusement pour la ville de Broute, vers laquelle elle se diri-

geait, et dont elle n'était plus éloignée que dç

2 milles au plus. La terminaison de l'éruption fut marquée par une violente secousse, qui arriva à io heures du soir, et qui ébranla fortement le bourg de losi : des toits s'y écroulèrent, et des enfants furent écrasés sous les décombres. Ce fut cette secousse qui fit tomber la pointe la plus élevée du Bicorne, et qui fit naltre à sa place le gouffre circulaire que

j'ai déjà décrit. Les terrains couverts de vignes, au milieu desquelles la coulée s'est arrêtée, à 2 milles audessus de Broute, ont une pente générale de moins de 20, qui vers l'extrémité de la coulée se Sur cette pente, la réduit même à moins de coulée a formé une vaste cheire, qui s'élève de 10 à 15 mètres au-dessus des terrains qu'elle re-

couvre. Elle est bordée par une espèce de digue de gros blocs et de scories entassées qu'elle a poussés en avant ou de côté au fur et à mesure de son mouvement. Le talus de ces digues latérales, dont

la structure rappelle jusqu'à un certain point les moraines des glaciers, est de 32°. La surface de la cheire est elle-même chargée d'une immense quantité de gros blocs de lave scoriacée, confusément entassés. Le désordre y est extrême : non-