Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
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CARBONISATION DE LA DOUILLE
trop grand déchet. La largeur qui paraît le mieux convenir à la plupart des houilles de Saint-Étienrie est de 2,3o à 2m,6o ,Les ouvreaux coniques ménagés dans l'intérieur des tas sont plus multipliés qu'autrefois ,les centres
de ceux d'un même étage étant distants seulement d'environ orn',3o. Ces ouvreaux ont om,
om,r4 de diamètre, excepté les cheminéesmaîtresses placées à om,6o ou t mètre d'intervalle, ayant otm, 19 à orn, 22 de diamètre, et dans lesqu elles
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A SAINT-ETIENNE.
cendre restée à sa surface ; elle le rendait plus friable et plus noir , et y introduisait de l'humiditép On ne trouvait pas dans la pratique des usines que la désulfuration fût assez notablement augmentée pour compenser ces inconvénients. Par suite, et à la demande des consommateurs, on a renoncé presque partout à arroser le coke, si ce n'est lorsqu'on est très-pressé de l'expédier. On préfère l'étouffer plus longtemps, de manière
à ce qu'il soit presque froid quand on démolit le tas.
on jette quelques morceaux de houille embrasée peur allumer le tas. On a soin de damer la houille seulement dans' le Voisinage des trous afin de rendre le coke moins lourd.
En temps ordinaire , les houilles rendent ainsi pour cent de coke. Quand il fait du vent souvent que 45 et même moins. 5o 4 n'obtient o1). La main-d'oeuvre est en général donnée à l'en-
Le tas brûle d'abord à cheminées-maîtresses déL.
fournissant les banches et les outils, la houille étant d'ailleurs à pied-d'oeuvre et l'eau à une pe-
La durée de l'opération dépend de la nature dé la houille et surtout de l'état de l'atmosphère.
couvertes pendant un jour. Après qu'elles sont bouchées la combustion continue par lés ouvreaui horizontaux et par les cheminées ordi naires , terme moyen, pendant 3 à 4 jours; alors on recouvre le tas de cendres et on étouffe au moins pendant 3 jours, et mieux pendant 8 à
0 jours si la fabrication n'est pas pressée. La carbonisation dure donc de 7 à 15 jours. Pour former les tas on est obligé de mouiller la houille. On avait remarqué depuis longtemps qu'en arrosant le coke lors de la démolition des tas, il s'en dégageait une odeur annonçant la décomposition des pyrites par l'eau; on diminuait aussi le déchet, et on avait surtout pour but de di-
minuer la chaleur à laquelle les ouvriers sont exposés. Mais cette aspersion, faite le plus souvent en trop grande quantité , .et sur des cokes déjà refroidis , imprégnait davantage le Coke de la
treprise à of,1 5 les cent kilog. de coke, ou à of, 20,en
tite distance. . S II. Carbonisation clans les fours. Les fours employés dans ce pays sont de deux espèces, désignées sous les noms de.fintrs anglais .
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et del() urs français. Lés fours anglais (Pl. Lfig. 2) ont deux portes par lesquelles ont lieu l'enfournement et le défet] rliement. Les fours français (fig. t ) ont seulement une porte par laquelle on ne fait que retirer le coke. L'enfournement a lieu par l'ouverture de la voûte' à cet effet on les adosse à une terrasse qui permet de décharger les voitures au-dessus des fou rs.
Les fours français diffèrent encore des autres, en ce que dans ceux-ci l'air ne s'introduit que par des yeux ménagés dans les- deux portes , tandis que dans les premiers c'est principalement par une petite galerie a b cde, qui débouche à l'extré-