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Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)

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I

CARBON ISATION DE LA HOUILLE

A SAINT...ÉTIENNE.

paye Go à 7o fr. Son prix total est d'environ 5oo fr.,

La carbonisation se fait de la même manière dans les deux espèces de fours. An commencement

10

en faisant la voûte et les pieds-droits en briques réfractaires, et de 400 fr. en faisant les pieds-droits

en briques communes. On pourrait même, si on ne faisait que les deux cinquièmes de la voûte en briques réfractaires, et si on n'employait ni sole en fonte ni châssis en fer commer'à Saint-Genest , réduire ce prix à 250 fr. Voici le devis des. derniers fours de Terrenoire -

(n° 8), de 2m,75 de diamètre ( fig. i) construits avec beaucoup d'économie par M. Merle : 55r »

Main-d'oeuvre

goo pont- la voûte à gr,5o , Briques blanches. et 5o pour la porte et la cheminée à 121. le 100. Briques de Sorbiers. 800 pour les pieds-droits, à 3 fr 15oo à 2',25 Briques communes. Une plaqué en' fonte, 8o kilogr. à 3o fr. les look Un châssis en fonte , formant l'armature de la porte; 8o kilogr. à 36 fr Une.porte7châssts en fer et support des crochets Pierres brutes. 5 bennes à l',20 Sable et frais divers

Total

91,50

24» 32,75 24 »

28,80 12 »

36 » G»

9,95 32or .

Ce prix de 320 fr. est en dessous du prix habi-

tuel, parce que les briques réfractaires ont été faites très écononiiquement dans les ateliers mêmes de M. Merle. En supposant que ces briques eussent été achetées à Lyon, et en mettant le prix de façon au taux habituel des entrepreneurs, Je devis de ces fours s'élèverait comme je l'ai dit, à environ 400 fr. La façon des fours anglais les plus grands coûte

8o 4 ioo fr. Leur prix est de 6 à 7oo fr. quand la voûte est entièrement en briques!réfractaires.

d'une campagne on allume un feu de grosse

houille dans le four et on compte à peu près pour rien le coke qui en provient. Une seconde opération, faite de la même manière, est encore imparfaite; mais les suivantes , faites avec du menu sont bonnes, le four étant alors suffisamment échauffé. Si on voulait commencer en ne brûlant presque que du menu, il fa udraitcinq à six opérations avant d'avoir de bon coke. A mesure que l'opération marche, on diminue de plus en plus les entrées de l'air, et on juge que la carbonisation est achevée, lorsque, la fumée ayant disparu, la flamme

se raccourcit et devient claire, puis légèrement bleuâtre. On peut alors défourner immédiatement si la fabrication est pressée, ou sinon on laisse auparavant étouffer le coke pendant quelques heures en fermant complétement toutes les ouvertures, y compris la cheminée. Toutefois cet étouffement ne doit pas être trop prolongé pour. que la chaleur de la sole puisse embraser la houille de l'opération suivante. Ordinairement cet étouffement dure in heures, sans que le fourneau se refroidisse trop. Quand on n'étouffe pas, on est assez souvent obligé,avec des houilles très-chaudes,

telles que celles de la Coche, de l'Étang, de Reveux, de la Grande-Croix, etc., de laisser refroidir la sole pendantplus d'une heure avant de charger, pour rie pas surprendre la houille trop brusquement

pendant la charge. A Rive-de-Gier, pour perdre moins de temps, on ménage dans les fours anglais des galeriesfg ( fie .2), qu'on ouvre seulement pour rafraîchir les maçonneries voisines de la sole. On sait qu'au contraire, avec diverses houilles du midi