Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
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A SAINT-ÉTIENNE.
CAlt130N1SATION DE LA HOUILLE
de la France, on est obligé de réchauffer la sole avec du bois ou avec du gros charbon avant de recharger le four. La durée de l'opération, dans le plus grand nombre de fours, n'est que de 24 heures, et alors on défourne sans étouffer. Mais il est reconnu qu'on obtient de meilleur coke en prolongeant davantage l'opération. Aussi à Mions et à la GrandeCroix on la fait durer 2 jours y çompris l'étoufferuent qui est d'environ i 2 heures. Elle dure même 3 jours à la Bérardière;: on oiltient ainsi un çeke
carbonisé plus également, plus léger, et brûlant plus aisément; ce qui, avec la propriété de ne contenir 'que très-peu de cendres, convient surtout aux fonderies d'acier. Il faut remarquer d'ailleurs,,qu'on obtient ces résultats sans diminuer très-notablement la production annuelle des fourneaux ; ce qui d'ailleurs serait assez peu important, leur prix étant peu élevé. Car, en faisant durer l'opération deux jours au lieu d'un, on peut augmenter les charges d'au moins moitié. Les quantités de houille, que l'on charge ainsi dans les divers fourneaux et avec diverses allures, sont les suivantes. Les fourneaux sont ceux cités dans le tableau ci-dessus (page 6). N°i. GrandeGroix traitent 3.000 kilogr. eu 24 heures. 'idem. . . Le Canal Terrenoire La Bérardiere Mons. Saint-Genest
.
113o .
1.800 1.725 1.3oo
COte-Thiolière.
idem. .
.
S. Terrenoire.
.
4.5oo
.
"440 J.920
i 613
48
24 24 72
48 24 24 ,48 24
13
Au reste, les charges dépendent aussi de la nature des houilles qui se carbonisent plus ou moins vite. On peut sous ce rapport adopter les limites suivantes : pour fours anglais d'environ 5-,5o sur nm,6o, 2.7oo à 3.000kil.; pour fours ronds de 2ra,25 , ,
800 à i.000 kil. ; pourJours *ronds de 1.3oo à 1.5oo , le tout en 24 heures; et
augmenter les charges de moitié pour 48 heures. Les fours ronds de 2i1,,75 et l'allure de 48 heures à grandes charges paraissent le système préférable. Une durée plus longue présente peu d'avantage, à
moins que le coke ne soit destiné à la fonte de l'acier, par exemple. Elle ne convient d'ailleurs qu'aux houilles très - chaudes citées précédemment. La houille est enfournée à la pelle et avec des râbles qui l'étendent de manière à ce que la .surface supérieure des tas dépasse le bord supérieur des ouvreaux. Le défournement est fi& avec des crochets. Il est bon de les soutenir sur une barre ), suspendue sur ses crosses de fer ik1, ni, devant les portes du four au moment du défournement. Ces deux opérations exigent par fonde travail de 2 hommes pendant i à 2 L heures, suivant la charge et le genre de fours, non compris le travail des manoeuvres qui approchent la
houille ou qui transportent le coke .dans les
brouettes de fer, où il tombe à sa sortie du four. On n'a pas encore employé le mode de défournement usité au Creusot el à Firmy pour retirer tout le coke à la fois au moyen d'un grand râble en fer manoeuvré par un manége. Ce procédé s'applique seulement aux fours anglais,.Leurs portes ont les dimensions de la section transversale du four ( fig. 4 ), et sont manoeuvrées par des crics