Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
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FABRICATION DU COKE
AVEC DE LA ROUILLE MAIGRE.
nous transformons tout ce combustible en coke, il résultera que, dansles hauts-fourneaux du Creusot marchant à Pair froid, j'ai, dans un roulement soutenu, fondu Ijoo kilog. de minerai, rendant 1 o8 kil, de fonte, avec 184 kil. de coke, c'est-à-
3° Pour faire durer le même fondage quatre ans et demi et plus, :tandis qu'avant moi il était à peine de deux années. 4. Pour ramener les déchets sur la fonte mazée de 0,23 à o,14, sans rien ôter à la qualité.
nerai. Au lieu de 150 kilog. de coke et 8o kilog. de houille crue, j'ai souvent marché plusieurs mois de suite avec I 20 kil. de coke et I 20 kil, de houille crue ; le rendement journalier comme le rendement par charge de minerai est resté le même. Dans ce cas 170 kil, de coke fondaient 400 kil. de minerai, ou i de combustible en fondait 2,35. Si les minerais du Creusot eussent, comme il arrive dans certaines usines, contenu 45`10 de fonte, la consommation eût probablement été de 170 kil, de coke contre iSo kil, de fonte, ou 945 kil. de coke, pour i000 kil, de fonte. Ce résultat, qui né me paraît pas avoir encore été obtenu à l'air
à 275 la tonne, malgré une élévation de 0,15 à o,18 dans le coût de l'hectolitre de houille. Ces prix du fer comprennent ceux de tous les échantillons comme celui de la tôle, dont la pro? duction était les quatorze centièmes de la masse et chargeait de 3o fr. environ le revenu générai.
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dire qu'une partie de coke fondait 2,17 de mi-
chaud, fait voir que l'on ne doit pas se bâter de juger la question agitée depuis quelque temps entre l'air froid et l'air chaud. Je terminerai cette digression, peut-être un peu longue, en disant que les personnes qui font des essais sur le procédé à l'air chaud ou à l'air froid ne devraient peut-être pas comparer la quantité de combustible consommé, à la quantité de fonte obtenue, cette dernière variant avec la richesse du minerai, mais aux quantités de mine-
rai fondu, ainsi qu'a la fusibilité. Si la question eût été examinée sous ce point de vue , elle serait
peut-être plus avancée qu'elle ne l'est aujour-.
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5° Pour faire descendre le prix du fer de 310 fr.
Si nous retranchons ces 3o fr., il en résultera que le fer toute classe, feuillard compris, coûtait au Creusot 245 fr. la tonne ; ce qui mettait la première
classe à 230 fr. environ. La somme de 245 fr. comprend toutes les dépenses d'entretien, d'amélioration, les frais généraux d'administration, le fond de roulement, tout en un mot, moins l'intérêt du Capital affecté à la valeur de l'usine qui vient d'être vendue en justice environ deux millions, et peut produire annuellement six mille tonnes.
Je crois bon d'ajouter que l'introduction de la houille crue, en fragment de moyenne grosseur dans le haut-fourneau du Creusot, n'a généralement point retardé la descente ,des charges, ni par suite le rendement des fourneaux; il est vrai que l'an avait soin d'augmenter un peu le vent. La qualité de la fonte ou celle du fer n'a nullement souffert de ce. roulement.