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TERRAIN JURA-CRÉTACÉ

qui ont produit les vallées longitudinales dites combes , et les cirques plus ou moins allongés dont les axes leur sont parallèles, deux sortes d'accidents formés par la fracture des couches jurassi-

ques aux points où elles ont cessé de se prêter à l'extension que les soulèvements tendaient à leur imprimer 3° En autres ruptures de couches, perpendiculaires à leur direction, qui ont eu lieu vraisemblablement pendant la période jurassique, après la consolidation plus ou moins complète des assises

jurassiques, et qui ont produit les vallées transversales dites cluses, ou les vallons transversaux nommés ruz; 4° Enfin en glissements de portions de couches désunies, qui ont produit les fiilles, sorte d'accidents arrivés pendant et après la période juras-

sique.

Tous ces accidents sont fréquents et bien prononcés dans le haut Jura ; mais les cirques y prédominent, par suite de la grande intensité des soulèvements, et de leur action nécessairement inégale sur des couches plus ou moins résistantes, et souvent ils présentent le terrain jurassique en escarpements tellement élevés que l'oeil ne peut y suivre la stratification de ses assises. Dans le moyen Jura les accidents et dérangements sont moins

nombreux que dans le haut Jura, par la raison que les soulèvements y ont agi plus régulièrement et avec moins d'intensité sur de grandes surfaces, et on y remarque principalement des

combes provenant de ce que les assises marneuses qui, dans cette partie du Jura, divisent nettement le terrain se sont prêtées à de grandes

jurassique' fractures longitudinales. Enfin le bas Jura ofire

'DE LA FRANCHE-COMTÉ.

loi

un petit nombre d'accidents, ce qui s'explique dans notre hypothèse que les soulèvements se sont succédé à de plus grands intervalles, ont eu moins d'intensité, et s'y sont étendus plus régulièrement sur de grandes surfaces que dans les deux autres

parties du Jura : on conçoit d'ailleurs que les

couches calcaires y étant peu puissantes relativement aux nombreuses assises marneuses, ont dû se disloquer facilement, sans pouvoir demeurer sur les parties soulevées; et comme la plupart des couches formées avaient le temps de se consolider

après chaque commotion, les failles y sont les accidents les plus nombreux, niais , par suite du peu d'intensité des soulèvements leurs lèvres de rupture se présentent ordinairement à peu près au même niveau , tandis qu'elles se trouvent presque toujours à d.es hauteurs très-différentes dans le moyen et surtout dans le haut Jura. Les couches jurassiques ne pouvaient être parfaitement consolidées, quand elles ont été soulevées; elles devaient être assez consistantes pour ne pas se désunir, et cependant assez molles pour être flexibles; autrement elles n'auraient pas été susceptibles de s'allonger et de glisser les unes sur les autres sans se rompre. Leurs contournements se montrant dans toute la série jurassique, et des couches arquées étant recouvertes de couches qui ne le sont pas, il résulte aussi de ce fait que le terrain jurassique a été soumis à des soulèvements successifs ; car les couches de l'étage inférieur devaient être consolidées depuis long-temps, quand celles de l'étage supérieur étaient de nature à se contourner. De plus, comme les contournements sont d'autant plus nombreux que les couchesjurassiques sont moins anciennes, il faut en conclure,