Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
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TERRAIN JURA-CRÉTACÉ
du terrain jurassique.Soumises à l'action des acides, elles ,produisent toujours une vive effervescence.
Elles alternent avec les calcaires que nous décrirons tout à l'heure, et dans ces alternances, leur puissance est généralement d'autant plus grande qu'elles occupent un niveau plus inférieur. L'etisemble de leurs couches, dans leur plus grand développement, est puissant de 25 ni. au plus. Elles renferment un grand nombre de débris organi-
ques, dont les uns sont jurassiques, les autres crétacés
,
quelques- uns jurassiques et -crétacés
tout à la fois, et un petit nombre seulement
propres au terrain jura-crétacé. Nous présenterons à la fin de ce mémoire l'énumération de ces fossiles, en indiquant les localités où nous les avons recueillis (I). Les marnes offrent en quelques points, dans leur partie inférieure , un banc de sable quartzeux verdâtre, entremêlé de grains de quartz semblables à ceux qui accompagnent le minerai de fer pisiforme. Le sable doit sa couleur à de petites .
Sable
subordonné.
macules vertes semblables à celles de la craie chloritée , dont la composition
d'après M. Ber-
thier, sè rapporte à la formule FS' + 5 MS' +
i) Les nombreuses tourbières du haut Jura reposent sur des marnes appartenant au terrain jura-crétacé, ainsi que les dépôts de bois bitumineux du Aarbief,, de Morteau et de Noël-le-Cerneux , formés par des débris de bois de sapin et de hêtre ensevelis dans une marne diluvienne. Quant au dépôt de bois bitumineux de même nature da Grand-Denis, commune de Flanche-Bouche, dont l'exploitation a été importante pendant PluSieurs années, il se trouve dans une grande dépression du calcaire corallien où la marne moderne se montre sur une épaissetir de 10 à 12 mètres, avec deux assises de bois bitumineux puissantes de 4 à 5 mètres.
DE DA FRANCHE-COMTÉ.
A S (1). 11 ektrès-estimé pour le moulage de la fonte, et on l'exploite polir cet usage près de Voray, , au pied de la côte de Châtillon. Sa puissance varie de om,5o à 2 mètres.
Les marnes renferment des dépôts de gypse qui sont exploités avec beaucoup d'avantage , à cause de la rareté de cette substance minérale dans Whaut J u ra . Ces dépôts se trouvent : I° à 1 aV
e-de,
Pont, entre Morteau et Pontarlier; 20 à la Rivière; Village situé à 8 kilomètres au S.-0. de Pontarlier; 3° à
,
village qui se trouve à
kilomètres au sud de Nozeroy. Indépendamment de ces trois gîtes , il existe, dans plusieurs autres localités de leur vciisinage ; des indices 'de gypse qui ont fait l'objet de'recherches infructueuses. Ce gypse est saccharoïde, schistoïde , d'un blanc grisâtre ou rougeâtre, et souvent d'un blanc d'al-
bâtre d'une grande netteté. Il constitue dans la rnarife,de§ amas plus ou moins puissants, et en sbile-dea accidents locaux, dus sans doute aux commotions plutoniques qui ont soulevé le sy-stèrtie... du Jura ; car tous les dépôts gypseux se
trouvent sur une même zone large de 4 à 5 kild mètres , qui se dirige du S.-0. au N.-E. , parallèlement à la direction des chaînes jurassiques, et qui prolongée comprend d'une part le dépôt gypseuxikeupérien de-Naris (Jura) , dont nous aurons acdalM.on de parler ci-après, et d'autre part le cal-
caire bitumineux du val de Travers qui appartibia au terrain jura-crétacé, ainsi que le dépôt gypseux dé Boudry près de Neufchâtel , situé dans la molasse. Il est vraisemblable que les dolomies (i )Annales des mines, 1" série, tome XIET:, pag. 213.
Dépôts de gypse.