Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
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Calcaires.
'TERRAIN JI:PACRÉTACÉ
Lés calcaires du terrain jura-crétacé alternent, comme nous l'avons dit ci-dessus , avec des assises
marneuses dont la puissance est d'autant plus
grande qu'elles sont placées plus inférieurement. Les couches calcaires au contraire sont d'autant plus puissantes qu'elles se trouvent à un niveau plus élevé, de sorte qu'elles ne sont accompagnées, dans les assises supérieures du terrain , que d'un
petit nombre de bancs -marneux, d'une l'affile puissance. Ces calcaires sont de différentes espèces,
jaunâtres, grisâtres ou rougeâtres, marno-compactes ou subcompactes, lamellaires ou grenus,
oolithiques ou suboolithiques. Le plus souvent ils sont suboolithiques, d'un tissu lâche , et parsemés de lamelles de crinoïdes. Leur couleur prédominante étant le jaune, on les désigne à Neufchâtel sous le nom de calcaires jaunes. Ils renferment assez souvent de petites mouches d'une matière verte , analogue à celle du sable subordonné aux
marnes et aux grès verts de la craie chloritée
mouches qui se montrent déjà dans quelques calcaires pordandiens (Haute-Saône, Soleure ). Leurs caractères minéralogiques les rapprochent beaucoup de certaines variétés de calcaires du terrain dans l'espoir de la trouver exploitable. L'existence de ce banc de houille, immédiatement au-dessus du dépôt gypseux et au-dessous du calcaire 4 gryphites , prouve que la houille et le gypse appartiennent au terrain keupérien qui a sans doute été fortement écrasé ; et ce qu'il y a de plus remarquable , c'est que le calcaire à gryphites , qui, par suite de cet écrasement , se trouve presque en contact avec le gypse, est transformé sur une hauteur de plusieurs
mètres, en do;omie lamellaire. Ainsi à _Naos , comme à la
Rivière, dans des terrains bien différents, une liaison in-
time paraît exister entre les dolomies et les dépôts de epse,
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RANCHE- COMTÉ.
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jurassique , et particulièrement de ceux. du coralrae-D, avec lesquels il est d'autant plus facile de les confondre qu'ils 'renferment souvent, comme ces derniers, des fragments de polypiers. Ils fournis. sent d'excellentes pierres de taille.
Les calcaires des assises inférieures empâtent ordinairement des grains plus ou moins nombreux
de minerai de fer, de forme irrégulière, niais presque toujours aplatie, fort petits, à surface lisse et luisante , et qui ne présentent jamais nettement la structure à couches concentriques comme le minerai de fer pisi forme, que nous rapportons à la même époque géognostique. On les
exploite pour les hauts-fourneaux , quand les ()Tains de minerai y sont abondants. Les calcaires des assises supérieures renferment' assez souvent des plaques et des rognons de silex grenu passant au silex compacte. Les débris organiques sont nombreux dans les calcaires jura-crétacés , mais souvent d'une détermination difficile, parce qu'ils se présentent rarement entiers. On en trouvera l'indication dans la liste générale des fossiles que nous donnerons à la suite de la description du terrain.
On exploite dans le val de Travers, entre les villages de Travers et de Couvet , un banc de calcaire bitumineux puissantd'environ 3 mètres, qui paraît appartenir au terrain jura-crétacé ; car il se
présente adossé sur un calcaire pordandien, à la même hauteur que les calcaires des environs de Couvet qui appartiennent évidemment à ce terrain, et son inclinaison, qui est d'environ 15 degrés
vers l'axe de la vallée , est la même que celle de ces calcaires. Il est vrai qu'on n'y trouve que des Nerinea stprajtsrensis Voltz et des Pteroceras