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Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)

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NOUVEAU PROCÉDÉ

DE CARBONISATION.

rieure de la cheminée du gueulard a été supposée enlevée, pour laisser voir la disposition du dessus des fours et des tuyaux qu'elle aurait

d'abord fendus, les plus gros morceaux étaient seuls sciés à la main. Cette opération de l'émin-

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masqués ; les étouffoirs n'y sont figurés qu'en partie , à cause de la planche qui n'aurait pu les contenir en entier. La disposition des fours entre eux, je l'ai déjà dit , est tout à fait arbitraire et dépend de l'emplacement; à Haraucourt , par exemple, où l'appareil a été construit avec beaucoup de soins et d'intelligence par le contre-maître de l'usine Baudelot , tous les fours ont été placés sur une arche en imaçonnerie indépendante de la tour du fourneau et sur une même ligne , et de telle manière qu'on a pu conserver encore l'un des deux fours à chaux qui étaient établis sur le gueulard, où il continue de fonctionner à l'aide d'une par-

tie seulement de la flamme du gueulard. Il

faut qu'un manteau ou hotte en tôle ou en briques, selon les circonstances, surmonte les portes latérales des fours, pour enlever la fumée

épaisse qui se dégage au moment où on décharge le charbon et qui incommoderait les ouvriers. A Montblainville, cependant, on s'est dispensé de mettre des manteaux aux fours, en laissant le

plancher supérieur ouvert tout le long de l'appareil.

çage du bois, qui n'était pas sans quelques inconvénients, exigeait un grand nombre d'ouvriers et

par suite une main d'oeuvre assez élevée, et ne pouvait convenir que dans les commencements de l'application du procédé ; mais du moment que l'opération n'a plus été douteuse, on a songé à remplacer ce mode vicieux de découper le bois par un moyen fort simple et peu dispendieux, l'emploi des scies circulaires. Une de ces scies, dont l'établissement ne s'élève pas à mille francs, et qui n'exige guère pour être mise en mouvement qu'une force égale à celle d'un bon cheval , ou de deux chevaux au plus, si, comme cela est préférable, on veut lui donner une vitesse de 7 à Soo tours par minute, peut facilement en travaillant douze heures par jour débiter assez de bois pour alimenter un fourneau; elle exécute, à l'aide d'un seul ouvrier et

de son manuvre, autant de travail que 25 à 3o hommes. Le découpage à la main, outre qu'il avait l'inconvénient de rendre une partie

du bois trop menu, le réduisait souvent en éclats, et en se desséchant et se carbonisant il se divisait en partie en copeaux , et passait plus facilement

en fraisil, ce qui n'a pas lieu par l'emploi des

y apporter.

scies circulaires, qui donnent des morceaux plus réguliers et par suite un charbon plus homogène. Le dégagement des gaz et des matières vola-

Dans le commencement, le bois amené à l'usine y était débité à la main, en morceaux de cinq

tiles du bois s'opérant particulièrement dans le sens des fibres, pour que l'opération de la

De la carbonisation et des soins et précautions à

à six pouces de longueur, appelés hiblots ou bilboquets; lorsque les rondins étaient trop gros pour

être coupés d'un seul coup de hache, ils étaient

carbonisation se fasse plus facilement, il ne convient pas de laisser aux morceaux trop de longueur ; 5 ou 6 pouces au Plus sont des dimensions