Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
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NOUVEAU PROCÉDÉ
neau , où il doit être chargé dans les fours, soit
à l'aide d'une grue et d'un treuil comme aux Bièvres et à Seveux , soit comme à Montblainville
à l'aide d'un treuil et d'une grande roue en bois, analogue à celle dont on fait usage dans les carrières des environs de Paris ( un seul homme, le
chargeur, suffit ici pour monter le bois et la mine qui sont amenés dans le bas par un autre ouvrier), soit enfin de toute autre manière, selon que les localités indiqueront tel ou tel moyen comme plus commode , plus économique ou plus facile à établir et à pratiquer. Avant de charger le bois dans les fours, on place la porte latérale, dont on lute bien les joints
avec de la terre glaise, pour empêcher l'air de pénétrer; puis, lorsque le four est plein, on referme la porte supérieure, qu'il n'est pas nécessaire de luter. La vapeur d'eau contenue dans le bois ne tarde pas à se dégager ; puis succède une fumée épaisse, noire, qui sent la suie, et qui devient ensuite blanchâtre, claire très-piquante et styptique, elle prend alors à la gorge lorsqu'on la respire; c'est le signe auquel les ouvriers reconnaissent que la carbonisation est arrivée au point convenable. Au reste, il leur suffit
de quelques jours de pratique et d'expérience pour reconnaître facilement, à la couleur et à l'o-
deur de la fumée, si l'opération est ou non assez avancée. Elle dure de deux à quatre heures, et quelquefois plus , quand les fours sont modérément échauffés. Si elle durait moins de deux heures, cela indiquerait que les fours reçoivent trop de chaleur, circonstance qu'il faut éviter avec
soin ; car, dans une carbonisation trop rapide, il se dégage, avec les matières volatiles, des ma-
DE CARBONISATION,
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tières comburantes, et la carbonisation est toujours moins régulière; tandis que, quand l'opération est conduite lentement, elle donne un charbon plus homogène, avec moins de perte de carbone. Aussi, quand il. n'y a pas d'appareil à air chaud au-dessous de celui à carboniser, il convient de le remplacer par une voûte crénelée, afin d'éviter que la flamme n'arrive en trop grande masse
sur quelques points des fours , qui pourraient en souffrir, et ne leur communique une trop forte chaleur, qu'il faut se ménager, d'ailleurs,
les moyens de diriger à l'aide des registres et ouvreaux dont j'ai parlé précédemment, en augmentant ou diminuant le tirage selon les besoins. Pour être bien carbonisé, le bois doit être noir
ou d'un brun café plus ou m ins foncé, dans l'intérieur comme à la surface; il doit pouvoir facilement se pulvériser; il faut avoir soin de ne pas s'en 'rapporter à la surface, qui peut quelqueIbis n'être que noircie par la fumée, lorsque le bois serait encore blanc intérieurement ; alors la carbonisation ne serait pas assez avancée. En générai, quand la carbonisation est faite avec assez de lenteur, quatre ou cinq heures, par exemple, elle se fait très-uniformément dans toutes les parties du four, aussi bien dans l'intérieur de la masse et à la partie supérieure, que dans les points de contact avec les plaques. Le seul endroit où quelques morceaux échappent quelquefois à une carbonisation complète, c'est en face de la porte latérale, continuellement rafraîchie par le froid atmosphérique; aussi conviendrait-il de disposer cette porte, ainsi que je l'ai (lit, comme celles des fours anglais, c'est-à-dire de la revêtir de briques; au reste, cela n'a aucun. inconvénient, cari! arrive