Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
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NOUVEAU PROCÉDÉ
DE CARBONISATION.
souvent que les ouvriers défournent le bois beau, coup plus tôt qu'il ne conviendrait de le faire, sans
glissoir et à l'aide de rainures. Tandis que la
qu'il en résulte pour cela de dérangement dans la marche du fourneau ; cependant il ne faudrait pas que la chose fiât habituelle.
Pour décharger un four, les ouvriers enlèvent d'abord la porte latérale de celui-ci et le couvercle de l'étouffoir correspondant, avec les grand et petit chariots, et les roulent à la partie supérieure de l'étouffoir ; puis, à l'aide d'un crochet en forme de râteau, ils attirent le charbon pour le faire tomber dans l'étouffoir ; ce râteau doit avoir trois ou quatre dents arrondies, larges d'un pouce, et disposées de manière à ce que le bois ne puisse se loger dans l'intervalle des dents ; quand le four
est en partie déchargé, ils ramènent ce qui reste avec un râble. Pendant cette opération il arrive souvent que le contact de l'air fait enflammer le charbon ; il faut que l'aide-charbonnier ait aussitôt soin d'asperger légèrement avec un peu d'eau, dont il doit avoir un seau toujours prêt , les parties enflammées la vapeur d'eau qui se forme alors étouffe et éteint très-facilement la flamme, puis on referme l'étouffoir, qu'on lute avec de l'argile et avec soin. Le charbon s'y éteint et s'y refroidit lentement, et l'opération de la carbonisation s'y achève en vertu de la chaleur acquise au charbon dans les fours et elle y devient plus. coinpiète, en sorte que le charbon est encore mieux carbonisé et plus homogène après avoir séjourné
plus ou moins longtemps dans les étouffoirs
qu'à sa sortie immédiate des fours. Pendant quelque temps, aux Bièvres , les fours avaient été divisés en deux étages, séparés par Une espèce de trappe qui s'ouvrait en forme de
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carbonisation s'opérait dans l'étage inférieur beau-
coup plus échauffé et en contact immédiat avec la flamme, elle se préparait à l'étage supérieur, où le bois commençait à se dessécher. Lorsque les biblots de la partie inférieure étaient convenablement carbonisés, ils étaient déchargés et reçus dans l'étouffoir, puis remplacés par ceux de la partie supérieure qu'on y faisait arriver en ouvrant la trappe qui formait la séparation, et que l'on refermait ensuite pour recevoir une nouvelle charge de biblots qui se préparaient pendant que ceux de la partie inférieure achevaient de se car-
boniser. On a renoncé à cette manière
assez
compliquée de procéder, parce qu'elle exigeait beaucoup trop de soins et d'attention de la part des ouvriers, choses qu'il est toujours difficile d'obtenir d'eux, même avec la surveillance la plus active.
De la marelle des hauts-fourneaux. La marche des hauts-fourneaux n'a pas beaucoup changé par l'emploi du nouveau procédé ; la forme et toutes les autres conditions sont restées les mêmes ; leur allure seulement s'est très-sen-
siblement améliorée ; le travail est devenu plus facile, la température plus élevée, l'ouvrage plus clair et plus dégagé , et les tuyères plus brillantes. Cependant il est nécessaire d'augmenter la pression du vent. A Montblainville , on s'en est trèsbien trouvé ; aux Bièvres , M. Fauveau a remplacé la buse de 24 lignes par une autre de 20, et s'en est également bien trouvé ;. la Marche du fourneau
en a été à la vérité un peu ralentie; mais elle était meilleure et la fonte plus belle, plus chaude,