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NOUVEAU PROCÉDÉ

et l'ouvrage plus tranquille. La flamme a paru aussi être moindre à -la partie supérieure. Ces

changements, que j'avais conseillés, sont la consé-

quence naturelle de la nature du nouveau combustible, qui, étant plus dense, plus lourd et plus

compacte que l'ancien, pourra supporter une plus forte pression et une plus grande quantité de vent, qui permettra d'accélérer la marche du

fourneau. Dans les commencements, les chutes de mine étaient assez fréquentes ; elles -s'annonçaient par un changement subit dans la nature des laitiers

qui devenaient verts ou noirs, boursouflés, ou ressemblaient à des scories de forge ; ils perdaient tout à fait leur viscosité , et flottaient quelquefois assez violemment à l'avant du fourneau. Dans ces circonstances, le vent ayant peine à pénétrer

dans la cuve à travers l'ouvrage obstrué par la mine, cherche à se faire jour par devant, et projette le laitier, avec la mine et le charbon, quelquefois avec beaucoup de force. Le fourneau a alors là chite, disent les ouvriers. Une partie du fer passe dans les scories, qui deviennent trèscorrosives, et qui, suivant leur langage trèsexpressif, mangent la fbnte, dont il se produit fort peu en effet, et quelquefois même pas du tout ; cela tient à ce que, la température baissant beaucoup, les minerais e fondent avant de se réduire et passent à l'état de silicates dans lés laitiers, Ces accidents étaient particulièrement dus à l'emploi du bois trop peu carbonisé, car on les a toujours fait disparaître en poussant davantage la carbonisation. On peut juger par ces faits, qui se sont présentés fréquemment dans le principe, des inconvénients qui pourraient

DE CARBONISATION.

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résulter de l'emploi du bois cru ou seulement desséché; 'tandis qu'en carbonisant convenablement, comme on le fait aujourd'hui, on obtient une marche parfaitement régulière. Au reste, ces accidents ont souvent été déterminés aussi par l'emploi de l'air chaud, qui rend généralement les chutes de mine plus fréquentes, et voici comment on peut se les expliquer. Le but de la projection du vent chaud dans un fourneau est d'augmenter la charge en minerai sans changer la proportion de charbon, ce qui revient à obtenir une diminution dans l'emploi de celui-ci ; or, il arrive souvent que, si la cuve du fourneau est très-large, la nappe de charbon qui doit soutenir la charge de mine se trouve trop faible pour la soutenir à mesure qu'elle augmente, et comme, en raison de sa pesanteur spécifique plus grande, la mine tend à descendre perpendiculairement , tandis que le charbon plus léger, se porte vers la circonférence, il s'établit dans le fourneau une espèce d'entonnoir où la mine et la castine peuvent se précipiter en

plus grande portion que le charbon , qui ne peut plus supporter la charge; c'est ainsi que j'ai

reconnu que se faisaient principalement les chutes de mine, lorsqu'elles n'avaient pas lieu par suite d'attachement ou de dégradation intérieure du fourneau. J'ai été à ce sujet témoin d'un fait bien extraordinaire et bien désastreux, au haut-fourneau de Signy-le-Petit (Aisne). Le propriétaire, M. Barrachin , qui jusque-là n'avait pu réussir à employer l'air chaud, m'avait prié de venir diriger les premiers essais. Lorsque j'arrivai, il y avait trois semaines que le fourneau avait été mis à