Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
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NOUVEAU PROCÉDÉ
vérité, en portant la charge de Io paniers de charbon à 12, et en la faisant toujours augmenter à mesure que la proportion de mine augmentait. Elle a été portée de cette manière successivement à 13 et à 14 paniers, et il en est résulté que toutes les chutes ont cessé, que le fourneau a pris une marche plus régulière, que l'ouvrage a acquis
plus de chaleur, et que la mine a rendu proportionnellement plus de fonte.
L'expérience a démontré que par l'emploi du nouveau procédé la marche des fourneaux était sensiblement activée, et qu'elle l'a été dans
quelques endroits d'un tiers, en même temps que les produits sont améliorés, que la fonte,
toutes choses égales, est généralement plus grise,
plus chaude, plus tenace, plus douce au travail, donnant moins de déchet et une meilleure qualité ment la chaleur se rétablit dans le fourneau, l'air chaud dégagea peu à peu le travail, où l'on fit descendre successivement les tuyères à mesure qu'il se débarrassait ; au. bout de vingt-quatre heures , elles étaient rétablies dans leur ancienne place, et le fourneau marchait bien, sauf le rétrécissement du creuset qui reprit plus tard ses dimensions. La semaine qui suivit la reprise produisit encore 38,000 kilogrammes de fonte. Il est bien certain que, sans
l'emploi de l'air chaud, le fourneau serait resté plein, et qu'on aurait eu bien de la peine à le mettre hors. J'ai re-
marqué que, pendant ce temps d'arrêt, une partie du charbon contenu dans le fourneau s'était consommée, quelque précaution qu'on ait prise pour intercepter tout courant d'air., en sorte que, ne se trouvant plus en rapport avec la quantité de mine, et la tempéra-
ture ayant baissé, celle-ci ne put se réduire et passa toute dans les scories : ce ne fut qu'après qu'une partie des charges contenues dans le fourneau furent passées, qu'il commença à s'y produire de la fonte.
249 de fer à raffinage , soit à la houille, soit au charbon de bois. MM. Fort et Guillaume, qui on t appliqué DE CARBONISATION.
le procédé à leur haut-fourneau de Haraucourt, s'exprimaient ainsi à ce sujet, clans une lettre adressée récemment par eux à M. Houzeau : « La qualité
de notre fonte a été notablement améliorée par » l'emploi du nouveau procédé ; elle est beaucoup plus douce et plus homogène; on peut la limer, la forer, la roder, etc., avec la plus grande facilité.» Résultats qui tous ont été confirmés par M. Vil-
leminot-Huard, de Reims, qui emploie journellement les fontes de Haraucourt. « La marche du » fourneau, ajoutaient encore ces messieurs, était plus régulière et le travail plus facile pour les ouvriers.» En effet, les tuyères deviennentclaires,
jettent beaucoup d'éclat, et la fonte acquiert une 'fluidité souvent extraordinaire. M. Dollin-DuFresnel, propriétaire de l'usine de Maucourt , près Stenay (Meuse), m'écrivait aussi à la fin de i835, à ce sujet, que la limpidité de sa fonte avait singulièrement augmenté depuis qu'il faisait l'essai
du nouveau procédé, circonstance qui
a
été
également observée dans les autres localités. Enfin, la fonte des Bièvres , qui n'avait jamais pu être employée en seconde fusion, peut remplacer aujourd'hui en partie et même en totalité, pour cet objet, les fontes anglaises et belges.
Emploi du nouveau procédé de carbonisation dans les feux da merie. Ce procédé n'est pas seulement applicable pour les hauts-fourneaux, il l'est encore avec beaucoup d'avantages clans les feux d'affinerie. Les essais qui ont été faits à ce sujet, et qui sont poursuivis