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Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)

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ESSAIS TENTES EN ALLEMAGNÉ

muniqués avec la plus grande obligeance par M. le

Bergmeister de Hubei' et M. le Bergoffiziant 14licheler.

Il existe près de Fichtelberg , sur le cours de la Naab , quatre usines à fer, savoir les deux forges cr Alt-unter-lind et de Mittler-lind , et les deux laminoirs à tôle de Neu-unter-lind et de

Fichtelberg. Toutes ces usines appartiennent au gouvernement bavarois. Dans l'usine d' Alt-unter-lind il y avait depuis longtemps deux feux d'affinerie ordinaires et deux

marteaux. On y a établi depuis peu un fourneau à puddler, qui concourt avec les deux feux d'affinerie à la production du fer destiné à la fabrication de la tôle. On fit d'abord construire un fourneau à puddler sur le modèle de ceux employés dans les usines à l'anglaise, marchant à la houille, par un ouvrier puddleur qui avait travaillé à l'usine de Charenton, près Paris. Au-dessous de la sole du fourneau est établie une nappe d'eau qu'on renouvelle à chaque opération, afin de le refroidir. Ce fourneau a été constamment chauffé avec de grosses. bûches de bois de pin ( pinus sylyestris) et de sapin (j rdy'es exeelsa), simplement séchées à l'air. Mai,s l. Bergmeister de Huber n'a pas tardé à remarquei7que les proportions n'étaient pas

complétement appropriées à l'emploi du bois comme conibustilfie, et il les a fait modifier. La consommation du fourneau à puddler est maintenant réduite , par suite de,cette modification, un peu moins de 3 klafter ou de 486 pieds cubes ( mesure de %iere ) en 24 heure

305 Chaque opération dure entre 2 et 3 heures. On charge dans chacune 200 livres de fonte ( poids de POUR AMÉLIORER LE FER

Bavière) coulée en plaques de 2 à 3 pouces d'épaisseur. Mais on a reconnu qu'il y aurait de l'avantage à couler préalablement cette fonte au sortir du haut-fourneau., en plaques d'une épaisseur moitié moindre. Lorsque la fonte est fondue et réduite en un bain liquide qui couvre la sole du fourneau, on la brasse fortement avec un ringard jusqu'à ce

qu'elle soit réduite en une masse grumeleuse, comme dans le traitement à la houille, et on la réduit finalement en loupes ou balles qui sont

forgées sous le marteau et réduites en massieaux. Ces nuzssieaux sont réchauffés plus tard dans les anciens feux d'affinerie, pour être réduits en barres

larges et plates, propres à être portées sous les laminoirs à tôle. On traite ordinairement à chaque opération 200

livres de fonte (poids de Bavière ), qui donnent 186 ou 188 livres de fer en massieaux.

Ce fer, réchauffé dans les feux d'affinerie et reforgé, donne 156 livres de fer de maréchal propre à être converti en tôle. Ainsi la fonte subit dans le puddlage un déchet de 6 à 7 p. et, dans la totalité de l'affinage un déchet de 22 p. '20. On brûle 26 à 28 pieds cubes ( un peu moins

d'un mètre cube ) de bois dans le fourneau à puddler, pour obtenir un quintal de fer en massieaux, prêt à être réchauffé dans les feux d'affinerie. En coulant la fonte en plaques plus minces, ou

réduit la dépense à 23 ou 24 pieds cubes, pour Ion livres 'de massieaux.