Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
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ENDUITS ESSAYÉS A GRENODLE
sur 0'05. Vide circulaire au centre, 0rn,41 de diamètre. Poterie, épaisseur o",00iS, longueur o,5 , diamètre intérieur o,4
.
Les tuyaux en poterie étaient juxtà-posés bout à bout sans emboîtement. L'aqueduc ainsi construit est resté enfoui sous terre fraîche depuis le mois de septembre 1834 jusque vers la fin de mai i836, époque de l'expérience dont on va rendre compte. On a commencé par le dégager du remblai en mettant à découvert ses faces latérales et le dessus; on l'a rempli d'eau et laissé en cet état pendant 3 jours, pour donner- le temps au mortier de s'imbiber,, en admettant la possibilité de cette imbibition. Aucune perte, aucun suintement ne s'est manifesté. dans cet intervalle de temps. Le quatrième jour un tuyau de plo.mb,d'environ 3 centimètres de diamètre et de 171%15 de hauteur verticale, fixé contre la muraille d'une maison voisine,
a été ajusté par sa partie inférieure sur un orifice pratiqué à cet effet à l'une des extrémités de l'aqueduc, pendant qu'un robinet adapté à l'autre. extrémité servait à l'évacuation de l'air. Le tuyau de plomb, portant cuvette dans le haut , a été rempli une première et a donné lieu à quelfois'forme de filets suintants. ques pertes latérales sous Quelques heures après on est revenu à la charge, et le massif s'est immédiatement ouvert vers les suintements, suivant un plan horizontal, passant à très-peu près par l'axe du canal. Il restait à bien apprécier la cause de cette rupture. Pour y parvenir, on a enlevé une tranche du massif dans l'étendue de la partie disjointe , et on a pu s'assurer immédiatement que la disjonction s'est faite sur un lit de reprise bien caracté-
rourt LES TUYAUX DE FONTE.
risé par les empreintes de la dame employée à la 'Passivation de la couche.
D'un autre côté, on s'est rendu compte de
la' résistance qu'aurait opposée le massif, s'il eût été coulé d'un seul jet, en mesurant directement la cohésion propre du mortier qui s'est trouvée de 2k,3 par centimètre superficie/. Ce chiffre, comparé aux dimensions de l'aqueduc assimilé à un tuyau, a donné 36 mètres pour la hauteur de la colonne d'eau capable de faire équilibre (1).
Ainsi le calcul, d'accord avec l'événement,
a montré que sous la charge effective de i 7",i 5, la rupture était impossible ailleurs que sur une reprise mal liée. Cette expérience apprend que pour construire sur place et avec succès un aqueduc ou tuyau en mortier hydraulique, il ne faut pas du tout compter sur l'adhérence des reprises, soit horizontales, soit inclinées en biseau. La prudence exige que le massifsoit conduit par parties complètes, raccordées bout à bout suivant des joints verticaux, jetées chacune d'un seul coup sans interruption.et En ce qui touche la spécialité de l'expérience, on voit que même avec ses défauts l'aqueduc eût résisté à la pression maxima de 8'",4o, à laquelle la conduite actuelle du château d'eau est soumise (i) L'épaisseur du tuyau était de 37 centimètres,
son diamètre de o,41. La cohésion du mortier kil, en nombres ronds. Sa résistance, sur une tranche2 d'un centim. d'épaisseur, sera égale à 2X37)< 2 kil., ou 148 kil.; donc la pression hydraulique équilibrante est de Wk., ou de 3,,6o par centimètre carré compté sur le diamètre ; ce qui répond à une colonne d'eau de 36 mètres de
Torne X, 1836.
hauteur.
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