Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
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RECRERCHES
SUR LE MONT ETNA.
annonce dans ces assises une matière sortie de la terre dans un état de fluidité parfaite, qui , par
toutes ensemble vers la mer sous un angle qui
suite de cette fluidité, s'est étendue en couches minces , et qui une fois étendue s'est solidifiée sans aucun mouvement, et avec le même calme que les parties qui se sont arrêtées dans les ouvertures des filons.
Mais ce qui frappe surtout au premier aspect des escarpements du Val-del-Bove , c'est de voir que ces assises, dont les allures régulières et continués ne sont jamais dérangées que sur de faibles étendues par le croisement des- filons ou d'autres circonstances accidentelles , forment souvent toutes ensemble des ondulations qui rappellent celles des couches sédimentaires dans les hautes Chaînes de montagnes, sans que leur parallélisme, ni par
conséquent leur épaisseur, en soient jamais térés.
Lorsqu'on se place sur les bords du petit cratère d'éruption situé à l'extrémité septentrionale du Serre-del,Solfizio , on voit un bel exemple de ce fait dans
l'escarpement méridional de la
Schiena dell'Asino , dont les couches , en s'étendant dans l'escarpement septentrional du L'ailedeLeone , s'abaissent légèrement vers l'ouest, .tandis que du -Côté opposé elles se recourbent de manière à plonger toutes ensemble vers le petit cône d'éruption formé en 1811 , sous un angle qui finit par atteindre et par dépasser 27°. Là partie de l'escarpement:septentrional du p résenten ri autre Val-del-Bove nommée il fait du mêMergenre , et on le voit se reproduire encore à là-porta de Callana , où les assises peu inclinées -du Monte Zoccolaro viennent plonger
atteint aussi 26 à 27°. Mais cette absence de toute variation dans les allures générales de l'ensemble des assises dont il s'agit, m'a su rtou t vivement frappé chaque fois que j'ai eu occasion de promener mes regards sur l'ensemble des escarpements du Val-del-Bove ,
des bords du grand cratère, soit de la crête Serre-del- Solfizio , soit des différents points de la
route que j'ai suivie pendant une journée entière pour descendre du Piano-del-Lago à la Porta de Galtana , soit enfin des points extérieurs d'où j'ai essayé de dessiner les contours du cirque.
Ainsi du point où j'ai pris le croquis de la Pi. Ir, au-dessous de Zaffarana , je voyais en face de moi les escarpements du Serre-del-Solfizio où les assises sont presque horizontales, et sur ma
droite ceux du flanc septentrional du Val-del-
Bove , où 'elles plongent en masse de 25 à 3o0, et
il m'était impossible de saisir entre les ensembles de ces deux masses de couches la plus légère différence. Quelques jours après me trouvant à Six
heures du matin sur le pont cl'Alcantara , j'embrassais dans leur ensemble, comme le figure la Pl. V, tous les contours du Val-del-Bove éclairés par les rayons du soleil levant, à travers une atmosphère douée de tonte la transparence du ma-, tin. Les escarpements de tout le flanc méridional se présentaient à moi de face... et je pouvais avec ma lunette compter, pour ainsi dire, toutes leurs assises. Je les voyais presque horizontales dans la rôcca del Solfizio, s'infléchir sur la gauche et me -irésenter, , au-dessous et un peu à gauche de la
Ylontagnuola, des tranches inclinées de 17°. Phis