Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
Page : Image 186
Révision de 22 nov. 2014 03:26:43, edited by Anonymes
"RECHERCHES 366 aux environs de Naisarieli (l'ancienne Césarée de
Cappadoce ) au mois d'août 1835. Le village de Kometzi fut, dit-on, englouti et remplacé par un vaste lac (1). Bien plus anciennement ,l'an 285 avant J.-C., le -
grand lac de Mitsou-oumi ou Biva-no-oumi, dans l'île de Nifon, au Japon, se forma dans une seule nuit, par un immense éboulement , au moment où le Fousi-no-yama , qui est la plus haute montagne du Japon, s'éleva du sein de la terre (2). Les analogies tirées de ces faits historiques se
trouvent encore corroborées par la facilité avec laquelle s'expliquent les formes nettes et régulières des cratères-lacs de l'Eiffel, tels que les lacs de Laach, de Meerfeld, de Gillenfeld , de Daun, d'Uelmen,etc., et des cratères-lacs de l'Auvergne, tels que le lac Pavin, lorsqu'on admet l'existence
de cavités intérieures dans lesquelles la matière qui manque aujourd'hui dans le centre vide de ces cirques a pu s'enfoncer. Mais plus je suis frappé de la justesse et je dirai même de la lucidité de ces rapprochements, plus je crois nécessaire d'appeler l'attention sur un se-
cond ordre de faits qui sert naturellement de contrôle aux conclusions qu'on peut tirer des premiers.
SITII LE MONT ETNA.
367
. La possibilité de supposer dans l'intérieur des volcans de Quito et de l'île de Java l'existence d'immenses cavités constamment vides, ne peut pas être généralisée arbitrairement. Ces volcans' ne se prêtent en effet à la supposition dont 1 s'agit, qu'en raison de la forme particulière de leurs éruptions, quine produisent jamais que des substances gazeuses, des cendres et des scories,
sans qu'on y voie jamais aucune colonne de lave s'élever jusqu'à la surface. Mais l'Etna , dans lequel presque à chaque éruption on voit les laves
sortir par le cratère ou par les flancs, n'est pas dans le même cas, et on ne pourrait admettre l'existence d'une vaste cavité dans le trajet de la cheminée principale qu'autant qu'on supposerait qu'à chaque éruption la lave commence par la remplir, avant de s'élever jusqu'à la superficie dela montagne. Or l'ancien appareil volcanique qui a vomi la masse de déjections dans laquelle le Val-del-Bove est évidé, s'est trouvé précisément à. cet égard. dans le même cas que l'Etna moderne. Nous avons.
vu en effet que ce massif de déjections était traversé par une multitude de filons dont chacun. résulte d'une fente remplie de matières en fusion_ venues de l'intérieur du globe. Ces fentes,au fur et à mesu re-deleur formation,,
Voyez dans les comptes rendus hebdomadaires de
l'Académie des sciences, tome I, p. 231, la lettre de M. Charles Teider à M. Arago.
Voyez les notes et additions jointes aux fragments asiatiques de M. de Humboldt, tome I, page 223 , par M. Klaproth , d'après divers auteurs chinois et japonais.
dbivent avoir abouti inférieurement, non à un espacevicle, mais à un réservoir rempli de lave; dans lequel aucun éboulement ne pouvait se faire, que la,lave s'y-. trouvait..
dire à la vérité que le réservoir de
°iqudintérieur pouvait être très-vaste, pouvait' être susceptible de se vider, pouvait être assez