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Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)

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AFFINAGE DU PLOMB ARGENTIFÈRE

PAR CRISTALLISATION.

et dans l'exécution, est fondé sur le phénomène.

économiques dans lesquelles on opère. Dans les usines où j'ai vu la nouvelle méthode en usage, on se contentait d'amener le plomb pauvre à la teneur des plombs de litharge, et l'on ne poussait pas le plomb riche au delà d'une teneur en argent décuple de celle de l'alliage primitif. Cet alliage riche est soumis ensuite à la coupellation; mais, comme il ne contient que la dixième partie du plomb soumis à la cristallisation, la perte due à la coupellation se trouve évidemment réduite au dixième de ce qu'elle eût été par l'ancienne méthode (o,007 au lieu de o,o,7). du plomb sont livrés au commerce sans Les

suivant

Si, après avoir porté à fusion complète un alliage de plomb et d'argent, mile laisse ensuite refroidir très-lentement, en agitant sans cesse, avec un râble, la masse métallique on observe qu'a partir d'un certain moment il se dépose dans le liquide une quantité incessamment croissante de cristaux imparfaits, que Fon peut enlever avec une écumoire, absolument comme ceux que laisserait d:Toser , dans les mêmes circonstances , un liquide saturé d'un sel plus .Soluble à chaud qu'a froid. En soumettant à l'analyse le métal ainsi enlevé à l'état cristallin, et celui qui compose la masse qu'on pourrait comparer à une liqueur mère, on trouve que le premier est beaucoup plus pauvre, et le second, beaucoup plus riche que l'alliage primitif. On conçoit d'ailleurs aisément que les cristaux sont d'autant plus pauvres en argent, que la quantité de métal séparée du bain liquide est moindre, et qu'au contraire le métal liquide restant est d'autant plus riche,

que la proportion de cristaux enlevés est plus considérable. L'expérience a prouvé, du moins dans les circonstances où l'on a opéré jusqu'ici dans les usines anglaises, que le même phénomène se produit, quelle que soit la richesse de l'alliage; lors donc que l'on soumet successivement à cette espèce de départ par cristallisation un alliage donné, ainsi que les produits qui en dérivent, on obtient deux

Séries : l'une d'alliages de plus en 'plus riches, l'autre d'alliages de plus en plus pauvres, sans qu'il y ait, à ce double résultat de l'opération, d'autre limite que celle qui dépend des conditions

avoir subi d'autre déchet que celui qui résulte

de la refonte d'une petite quantité de crasses que

l'on enlève de la surface du bain de plomb au commencement de l'opération. Cette perte s'élève à ; centième au plus, en sorte qne la perte totale

reste au-dessous de 2 centièmes. Comme d'ailleurs on n'a à coupeller qu'une très-petite quantité de métal , on peut conduire cette opération avec toute la lenteur désirable, et éviter à peu près

compl étem eut les fâcheux effets des vapeurs pl om-

beuses sur la santé des ouvriers. L'affinage par cristallisation ne remplace donc pas complétement la coupellation; mais, ce qui revient à peu près au même, il permet de restreindre à volonté et dans une proportion considérable, la proportion de plomb sur laquelle cette opération dispendieuse doit être pratiquée. Le principe du nouveau procédé est si simple, que toute personne versée dans le traitement des

métaux imaginera aisément les moyens de le mettre en pratique : ces moyens d'ailleurs doivent nécessairement varier en chaque localité, suivant