Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
Page : Image 215
Révision de 27 janv. 2015 16:57:25, edited by Anonymes
TRANSPORT INTÉRIEUR 424 480 kilogrammes de houille. Le boeuf les conduit à 270 mètres de distance , sur une descente
de 5°, et fait 15 voyages par jour, ce qui fait 1.944 kilogrammes transportés à i kilomètre. Les chevaux employés auparavant dans cette mine ne donnaient qu'un transport à peu près égal, et, d'un autre côté, les boeufs présentent
aux exploitants les avantages suivants 10 les frais
d'achat du boeuf ne sont que moitié de ceux du cheval, et si le boeuf éprouve quelque accident, on le vend avec d'autant plus de facilité, que la
vie des mines les engraisse beaucoup ; 2° les boeufs ne mangent pas d'avoine et ne consomment guère
plus de foin et de son que les chevaux , ce qui, aux prix habituels du pays, fait une différence de o fr. 3o c. à o fr. 5o c. par jour ; 3' le ferrage et le, bourrelage des buS est moins cher ; 4" les
boetifs sont plus, robustes et demandent moins de soins 'que les chevaux. A la mine de la Ghana, un boeuf traîne deux bennes, contenant ensemble 44o kilogrammes à une distance de 23o mètres et fait ;,2o voyages; ce qui donne 2.024 ,P9ur,son transport journalier. Les chevanx qui travaillent de la même manière font 35 voyages, en traînant 220 kilogrammes. Le transport de..çeebeeuf est donc supérieur d'un septièrneà celui de'scbeyau;;. Mais en général il ne faut. Tc. ônipterpour leboeuf que sin. un travail à peu près,équiyalent à;'-Cerni du .cheval _Ab Granderoix , on emploie aussi, des boeufs. On en avait'd»ord placé 8 aux travaux du puits ,
.
(1) C'est aussi le résultat re présente le travail des che-
vaux et. klds bceufk!emplersile ià:Itern orque ,de,s waggons
sur le chemin de fer entre,St-Cikamond et St-Etienne.
DANS LES MINES DE HOUILLE.
425
Neuf; mais la chaleur a obligé de les en retirer, et
il n'y en a plus que deux au puits Frontignat. On trouve que leur nourriture est en effet plus économique; que, si le temps le permettait, on obtiendrait du boeuf le même travail journalier, mais qu'en définitive l'emploi des boeufs n'est pas avantageux.Quant au chiffre de leur transport, je n'ai pu le connaître, leur travail étant confondu avec celui des chevaux qui desservent les mêmes chantiers. Cette différence dans les services que les boeufs
rendent au Cros et à la Grande-Croix est facile à concevoir. An Cros, l'extraction est peu considérable et le transport n'est pas pressé; les galeries
sont très-larges et peu fréquentées; les voyages sont longs et n'exigent pas de fréquents changements de manoeuvres; enfin l'airage y est bon toutes circonstances favorables à l'emploi des
boeufs. A la Grande-Croix, on vise à une production aussi grande que possible, et les boeufs vont
trop lentement ; par leur plus grand volume et leur défaut d'intelligence, ils se prêtent difficilement aux rencontres et aux changements de direction dans des galeries étroites et encombrées. En outre ces mines, à cause de leur grande étendue, sont moins bien airées, et les boeufs suppor-
tent la chaleur moins facilement que les chevaux.
Par suite, on voit dans quels cas il convient ou non d'employer les boeufs préférablement aux chevaux.
Du mulet. On essaie aussi à la Grande-Croix
d'employer le mulet. Il parait que cet animal ,présenterait au moins autant. d'avantage que le boeuf. Il coûte encore 'moins pour son achat et sa