Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)

TRANSPORT INTÉRIEUR 38 dans la courbe. Quant au second effet, le seul des divers moyens connus qu'il convienne d'employer

dans les mines, est de fixer les roues sur quatre essieux indépendants.

Voici comment ces effets sont réalisés, moyen d'une disposition due à M. Foui-net, constructeur du chemin de fer de la mine de Frontignat cité plus haut (1). Ce moyen consiste à rendre les quatre roues indépendantes, et à leur per-

mettre de tourner autour d'un axe vertical , de manière à suivre la direction du rail. A cet effet, chacune des roues

(fig.

2 ) , de ol.1,24 de diamè-

tre, ganie de deux rebords de om,o13 , -comme une potlie, est fixée à un petit essieu qui porte

une chïppe mobile autour d'un axe vertical, comme une roulette de lit. Ce système , que j'ai vu fonctonner depuis 1833 dans la mine de Fronti-

gnat , turne très-aisément dans deux courbes de 2 et de 3 mètres. On pua arriver autrement au même résultat. En effet, des essais faits depuis cette époque à la mine ch Treuil par M. Wéry, ont montré qu'en placant les deux essieux à roues fixes d'un char ordinaire à om,4o l'un de l'autre, on peut franchir des coules de 2 mètres de rayon, sauf le frottement en à la courbe. A Roche -la-Molière, un char de ce nre à deux essieux distants de o,4o franchit joirnellement une courbe de 4 mètres. Enfin, à la mine du Janon, exploitée par M. Merle, des chars à 4 essieux (fig. r ) franchissent, depuis

DANS LES MINES DE HOUILLE.

439 paires d'essieux étant distantes de orn,62 et les essieux de chaque paire étant distants de or",o8. Le frottement dû à l'inégalité des deux arcs parcou-

rus se trouve évité. Les roues ont om,33 de diamètre , et 0,025 de rebord; or les courbes de 3 mètres sont les plus roides que l'on ait à tourner; car le raccordement de deux galeries perpendiculaires de r mètre seulement de largeur, au moyen d'une pareille courbe, n'obligerait d'entamer

l'angle du pilier que sur mètre de profondeur. On peut donc s en tenir à 0'11,62 , une distance plus courte entre les essieux faisant sauter trop aisément les chariots, pour peu que la charge soit inégalement répartie. Le problème se trouve donc résolu par deux moyens : soit par les roues à chappe de M. Fournet, soit simplement par le système de 4 essieux ordinaires convenablement espacés. Dans tous les cas, les roues doivent avoir 0m,o15 à 01%020 de jeu pour se prêter aux courbes, ainsi que pour moins fatiguer les roues et pour faciliter leurs mouvements (1). Le jeu des essieux sur leurs collets n'a que om,005 , pour ne pas perdre de place entre les roues et les parements extérieurs du châssis.

Les roues sont en fonte (fi. 3 ). Celles des grands chemins de fer sont coulées en coquille, et ont leurs moyeux divisés en 3 ou 4 secteurs. Pour les petites roues de mines, on se dispense de -les couler de cette manière, et leur moyeu est d'une

une amée , une courbe de 3 mètres, les deux (i) Sur les grands chemins de fer , ce jeu est moyen-

(I) Cetravail a valu récemment à M. Fournet le prix décerné ->ar l'académie de Lyon.

nement de om,025 ; il varie de con,o o à (0,45. Le jeu des essieux est de orn,o o à om,o3o,

Tome X, 1836.