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SUR LE 'MONT ETNA.

les assises supérietifes sensiblement Moins inclinées que les inférieure. Le cône du Vésuve présente sur une hauteur verticale de près de 5oo mètres des pentes recti-

auraient agi d'une manière bien différente de ce qui se passe sur l'Etna moderne, car, ainsi que je

lignesinclinées de 3o à 35', et formées presque en entier de cendres et de lapilli incohérents qui sont rechargés de nouvelles matières du même genre à chaque nouvelle éruption. Mais si d'une part il paraît certain que l'inclinaison des arêtes du cône

du Vésuve n'a pu varier depuis un très- grand nombre d'années qu'entre les étroites limites de 3o à 35°, d'un autre côté rien ne permettait d'assurer que l'inclinaison de chaque arête en parti-

culier n'a pas varié d'une éruption à mie autre dans les limites dont il s'agit; personne ne peut donc assurer que sur le cône du Vésuve il n'existe pas une inclinaison de 32" là où l'inclinaison était il y a cent ans de 33' et vice vers(1 , changement

qui n'aurait pu se faire que par l'addition d'une série de couches qui aurait eu à l'une de ses extrémités '16 mètres d'épaisseur de plus qu'a l'autre. Il parait assez vraisemblable, par exemple, que la grande pluie de cendres que le Vésuve a versées sur ses flancs en 1822 a diminué à elle seule d'une

certaine quantité l'inclinaison de quelques-unes de ces arêtes, et il suffirait que cette diminution ait été pour quelques-unes de 3o', quantité presque insensible à l'o3i1, pour que la couche formée

présentât à l'une des extrémités de ces arêtes un renflement dont on trouverait difficilement un exemple dans les escarpements du Val-del-Bove. Si les déjections incohérentes qui ont produit

• Une partie des assises (ln Val.-del-Bove s'étaientstra-

tifiées par couches -uniformes sur des pentes variables , s'élevant quelquefois à 25 ou 3o" ,- elles

l'ai déjà di t, les déjections modernesont laissé à déconverties crêtes des deux bras de la gibbosité cen-

trale qui embrassent le Val-del-Bove ; celles de ces déjections qui sont tombées sur leur surface ont été entraînéesclans les ravins, dont elles dessinent le fond par des traînées noires, ou même jusqu'au pied des pentes extérieures contre les quelles elles sont restées appuyées, en formant des talus moins, inclinés que ne le sont les assises de la gibbosité centrale, comme pour montrer, par un contraste établi sur le lieu même, combien peu les assises dont il s'agit auraient pu se former dans leur position actuelle. Une circonstance, plus frappante encore que celles dont je viens de rendre compte, se serait produite dans le cas où les matières incohérentes seraient tombées sur une surface à contours arrondis. En effet, on observe aujourd'hui que les cônes d'éruption, régularisés, comme je l'ai dit cidessus, par le glissement des matières, s'élèvent toujours d'une manière brusque au milieu même des surfaces couvertes de cendres et de lapilli, de sorte qu'une section, passant par la bouche d'érup-

tion, présente toujours au pied ducône une ligne brusquement brisée. Or, si les assises de laves, sur lesquelles se sont entassées les matières incoh&. rentes, avaient présenté alors comme aujourd'hui des ondulations qui fissent passer leur inclinaison par une courbure continue de o à n7° , le glissement dont j'ai pa dé se serait fréqu emment produit sur les parties les plus fortement inclinées, et il aurait fait

naître un talus rectiligne qui se serait arrêté brusquement, et avec un angle bien pronôneé, à la ren-