Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)
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RECHERCHES 516 contre d'une partie moins inclinée de la su rface sur
laquelle le glissemen t aurait cessé d'être possible.Le
talus rectiligne aurait ainsi coupé sous forme de corde un certain arc dela courbe formée par le profil de l'assise de lave qui lui aurait servi de support. De là serait résulté, entre la surface inférieure et la
surface supérieure de l'assise incohérente, un de ces contrastes de forme que l'oeil ne manque jamais
de saisir. Or, je n'ai jamais aperçu un contraste pareil, j'ai au contraire été frappé constamment du parallélisme et de l'uniformité que les assises du Val-del-Bove conservent dans toutes les positions, aussi bien lorsqu'elles se recourbent rapidement, comme cela s'observe, par exemple, dans la face méridionale de la Schiena-del-Alsino , que
lorsqu'elles présentent sur de grandes étendues un profil rectiligne. La régularité des assises curvilignes, que présentent les escarpements du Val-del-Bove, a d'autant plus droit de frapper un observateur attentif et de le faire réfléchir sur l'origine probable de
leur courbure actuelle que les amas de matières incohérentes qu'on voitse former sur la surface de
l'Etna ou des autres massifs volcaniques, présentent
le plus souvent des pentes remarquablement uniformes et rectilignes sur de grandes étendues. Les formes simples et élégaiites du cône supé-
SUR LE MONT ETNA.
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La pente faible et régulière des talus latéraux de l'Etna .celle du .Piano-del-Lago, celle que présente souvent le terre-plein de la troncature supérieure du Vésuve, attestent aussi une tendance à la
production d'autres talus également rectilignes, mais d'une inclinaison moins considérable. La manière nette et tranchée dont les cônes parasites de l'Etna se détachent des talus latéraux, dont le cône supérieur du Vésuve se détache du talus des piane et de l'a trio del cavallo qui l'entourent de toutes parts, dont le petit cône, qui se forme souvent autour de la bouche d'éruption du Vésuve, se détache de la surface légèrement inclinée qui remplit le fond du cratère, la faiblesse et la rareté des raccordements de ces deux ordres de talus, tous ces exemples montrent que la nature a une tendance très-marquée à produire, par l'amoncellement des matières incohérentes, des talus rectilignes dont l'inclinaison se rapproche, suivant les
circonstances, de certaines limites déterminées, mais qu'elle en a peu à les raccorder par des courbures continues. L'inclinaison des talus latéraux de l'Etna n'est guère que le quart de celle des cônes de scories, ce qui suppose, dans la production des deux espèces dé talus, la prépondérance de mécanismes très-différents dont l'examen va déjà vérifier en
rieur du Vésuve, (le celui de l'Etna , du pic de
partie ce que j'ai avancé dans le chapitre pre-
Ténériffe et de la plupart des volcans actifs, celles des innombrables cônes parasites qui couvrent les flancs de ces volcans, sont à la fois les effets et les preuves de cette tendance à produire les profils
blesse de Ici plus grande partie des pentes de Î'E tna , complètement analysée , serait déjà
rectilignes, par suite de laquelle la forme d'un cône tronqué est devenue en quelque sorte remblême de la volcanicité.
mier de ce mémoire ( T. IX, p. r 8o ) , que la fai-
presque une théorie. Les mécanismes dont il s'agit, entant qu'il s s'exer-
cent sur des matières refroidies, n'ont rien qui soit spécial aux montagnes volcaniques; leur in-