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RECHERCHES

et, sans prétendre la décider d'une manière abso-

lue, j'ai annoncé que je. partage l'opinion de M. Bucldand, de M. Lyell et de M. de Buch, qui

regardent comme la plus probable l'hypothèse de, l'engloutissement des matières manquantes dans- quelque abîme intérieur. D'abord, on ne trove sur les montagnes calcaires qui environnent l'Etna aucune trace de l'énorme pluie de ma-

tières volcaniques incohérentes qui n'aurait pu manquerd'avoirlien si toute la madère qui manque

dans le Val-del43ove avait été projetée dans les airs. En outre l'hypothèse de l'engloutissement inc parait d'autant plus plausible, qu'elle est, en quelque sorte , indiquée par les phénomènes plus petits, mais du reste analogues, qui se sont passés sous nos yeux à diverses époques peu éloi-

gnées, sur la surface du .Pianodel-Lagô. Là en -effet se sont produits, par écroulement sur des fen-

tes occasionnées par les secousses des éruptions, l'entonnoir circulaire de la Cisterna et plusieurs -autres du même genre, et même le petit cratère qui, en 1832, a pris la place de la .cime auparavant la plus élevée.

Du moment où, pour expliquer la -dispat'ilion des masses qui remplissaient le Val-

del-Bove , on est :obligé d'avoir recours à l'hypo-

thèse d'un grand effondrement, on ne peut se dispenser de chercher à rendre raison de la production du vide intérieur dans lequel une si grande

masse ;de matière devra s'être engouffrée.

545 laiston noirs va évidemment remplir les vides que SUR L4 .310NT 'ETPTP,.

Or,

l'observation nous apprend que ces entonnoirs circulaires, que nous voyons naître de nos jours, se produisent constamment sur les fentesqui résultent

des secousses que la montagne éprouve au moment des éruptions, et qui la soulèvent d'une petite quantité. La matière qui remplissait ces en-

sent dans l'intérieur de la montagne, soit l'écoulement deslaves ouieur retraite vers l'intérieurde terre, soit ie fait même du léger soulèvement dont les fentes de la surface donnent la preuve et la mesure. L'analogie conduit naturellement à supposer que l'effondrement du Val-del-Bove a de même été la conséquence d'un phénomène analogue aux secousses et aux fractures de la montagne actuelle qui précèdent et accompagnent les éruptions, mais

d'une grandeur infiniment plus considérable et .

proportionnée à celle du Val-del-Bove lui-même.

L'hypothèse de l'effondrement n'est véritable., ment que le complément de celle de la production des t'entes, ou, en d'autres tenues, de celle du soulèvement. L'abîme intérieur aura été produit par le soulèvement., et peut-être aussi :en partie par l'action antérieure des phénomènes Volcaniques.

Le soulèvement ,du noyau de la gibbosité centrale de l'Etna étant regardé, comme, établi, on pourrait se demander si ce soulèvement a été gra-

duel, ou bien s'il s'est opéré subitement et d'un seul coup.

Cette dernière supposition me paraît la seule admissible. En effet, la grande analogie deicomposition qui existe entre les déjections qui .cOniposent le noyau de la gibbosité centrale et celles que l'Etna produit aujourd'hui, conduit'à penser que le feu volcanique actuel n'est que la continuation de celui qui a produit ces anciennes déjections. Or, le feu ne s'étant pas éteint si le sou-

lèvement de la gibbosité centrale s'était opéré par degrés, il y aurait continuité et enchevêtrement entre les produits anciens et les produits modernes; il n'y-aurait pas entre eux cette dis-