Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)

546 RECITERCHES cordance complète de gisement qui constitue un

SUR LE MONT ETNA.

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De plus, les analogies qui nous ont porté à

n'est que de fendre simplement le massif, et d'ouvrir par cette fente une issue aux matières gazeuses et fondues, devient, pour la Sicile entière et pour une partie de l'Italie, l'occasion de secousses redou-

grande partie à un phénomène d'éboulement,

trées l'effet de la commotion qui a soulevé la gib-

des traits les plus frappants de la structure de

.conclure que le vide du Val-del-Bove est dû en

tables, quel n'a pas dâ être sur ces mêmes con-

doivent aussi nous faire présumer que cet éboulement s'est opéré subitement, comme ceux du Papandayang et du Carguai razo, et cette supposition est même la seule qui soit en rapport avec la régularité de notre cirque et avec l'harmonie générale de ses diverses parties, qui présentent bien plutôt l'image du vide laissé par un écroulement opéré d'un seul coup, que dit résultat d'un écroulement

bosité centrale de l'Etna , commotion qui, à en juger par la comparaison des effets produits sur l'Etna lui-même, a dû être à peu près aux éruptions ordinaires, ce que l'explosion d'un magasin à poudre est à un coup de pistolet? Si dans quel-

opéré par parties successives. Immédiatement avant de s'écrouler, les parties éboulées devaient former une voûte suspendue au - dessus d'un vide dû en partie au soulèvement même. Si le soulèvement s'est opéré subitement, on peut égalemenconcevoir que l'éboulement des parties soulevées ait eu lieu immédiatement , ou

bien qu'il n'ait eu lieu que longtemps après comme dans le cas du Papandayang et du Car-

guairazo. Mais si le soulèvement avait été graduel,.

comment l'arc-boutement général des diverses parties les.unes contre les autres, nécessaire à l'existence de la voûte, aurait-il pu continuer à subsister pendant toute la durée de la marche progressive du soulèvement? Un écroulement in-

stantané ne peut évidemment avoir été préparé que par un soulèvement unique et brusque. Un soulèvement de cette dimension ne peut manquer d'avoir été, non-seulement dans l'histoire de la Sicile, mais même dans l'histoire du continent européen, unjévénement. important. Si litre simple éruption de l'Etna , dont l'effet

ques cas les ébranlements qui ont accompagné ou, précédé les éruptions de ]'Etna se sont propagés jusqu'en Bohème, jusqu'en Perse , jusqu'aux Açores et même jusqu'au Mexique, la commotion qui a soulevé la gibbosité centrale de l'Etna n'at-elle pas dû être accompagnée sur une partie con-

sidérable de la surface du globe d'une véritable révolution ?

L'idée d'un semblable événement a certainement de quoi provoquerle scepticisme,et on conçoit

que des esprits circonspects puissent reculer pendant quelque temps devant la nécessité de l'ad-

mettre. Peut-être même les géologues les plus hardis balanceraient-ils à concevoir une pareille hypothèse, si leur imagination n'était familiarisée depuis longtemps avec l'image de catastrophes bien

plus grandes encore, dont les preuves, d'un tout autre genre que celles qui viennent de nous occuper, s'observent dans un grand nombre de points de l'écorce du globe, dans les Pyrénées, dans les Alpes

et jusque dans les couches calcaires qui forment les montagnes de la Sicile et sur l'extrémité desquelles s'étendent les laves de l'Etna. Mais bien que la démonstration de la formation par soulèvement du noyau central de l'Etna