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55 tagne, qu'ils supposent formée par des coulées de lave déversées les unes par-dessus les autres auSUR LE MONT ETNA.

RECHERCHES

volcans des Andes est accompagnée d'une différence non moins grande dans le jeu de leurs éruptions. D'après les recherches de M. Boussingault, ceux mêmes de ces derniers cônes qui présentent à leur cime un cratère en activité ne sont recouverts que de scories et ne présentent pas sur leurs flancs de coulées de laves, tandis que l'Etna présente un manteau formé en partie de laves qui ont ruisselé sur ses flancs et dont une partie sont sorties de son cratère.

tour d'un orifice central, ne pourrait jamais être qu'une explication spéciale, à laquelle, d'a-

près ce qui vient d'être rappelé , un grand nombre de cônes volcaniques échapperaient complétement , tandis que l'explication à laquelle je me

trouve conduit directement par un examen at-

tentif de la structure de l'Etna lui-même se trouve n'être, en dernière analyse, -que l'application d'un principe général auquel presque toutes les montagnes sont soumises. On s'y trouve également amené par l'observation d'autres cônes qui, bien que volcaniques eux-mêmes, ont une structure

Le fait que la base des cônes des Andes est située

une hauteur absolue à peu près égale à celle de la cime de l'Etna , explique à lui seul cette différence des éruptions car il en résulte que le même effort des agents intérieurs, qui peut faire sortir les laves par le cratère de l'Etna , ne peut que les

toute différente, de cônes dont la masse égale

celle de l'Etna , et dont le gisement élevé semble avoir exigé de la part des agents intérieurs qui les ont soulevés des efforts plus grands encore que le soulèvement auquel j'attribue l'origin e première du mont Etna. Admettons donc à son tour parmi les masses les plus évidemment soulevées, cette pyramide

faire bouillonner dans les cheminées des cônes des Andes à la hauteur de la base sur laquelle ils S'élèvent. A la différence qui vient d'être signalée dans les effets des éruptions actuelles, se joint encore une

différence correspondante dans la _composition des cônes eux-mêmes, car le noyau de celui de l'Etna ne se compose que de couches superposées de matières fondues et de matières fragmentaires, tandis que les cônes des Andes ne se composent que de trachyte massif qui ne paraît pas avoir jamais coulé, d'on M. Boussingault a conclu avec juste raison que la formation de ces cônes ne peut s'être opérée que par voie de soulèvement. On voit donc que le soulèvement de l'Etna ne

singulière que son isolement rend si imposante, à laquelle les Arabes ont laissé le nom de Gibel ( la montagne par excellence), dont

les Grecs avaient avant eux célébré la grandeur, dont les monuments de l'antiquité nous attestent l'état permanent, qui semblait un piédestal élevé par la nature sur un des principaux laboratoires

des agents volcaniques, pour recevoir, dans le cours des siècles, quelque monument de leur puissance, mais dont les éruptions actuelles ne font que modifier d'année en année la mesquine et mobile décoration, et dont la belle conservation et la

constituerait pas un fait isolé dans l'ensemble des .,faits volcaniques. On Voit, au contraire, que l'explication donnée encore aujourd'hui par

nudité partielle offrent un exemple remarquable 36 Tome X, f836.

beaucoup de géologues à l'origine de cette mon-

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