Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1836, série 3, volume 10)

SUR LE DIASPORE.

SUR LE DIASPORE.

sont très-plates, à cause du clivage facile dont j'ai déjà parlé. Outre ce sens de lame, le diaspore de Sibérie en possède deux autres qui ,quoique moins nets, sont cependant encore assez prononcés pour en conclure la forme de cette substance : c'est un prisme rhomboïdal oblique, sous l'angle de 127° et dont la base est inclinée de Io° à 102° [sur les faces verticales. Le plus net de ces deux clivages est parallèle à une des faces du prisme, le second a lieu suivant la base. Enfin le clivage facile dé-

Sibérie. Sa couleur est le gris de perle; il possède un clivage très-facile, mais courbe ; il présente en outre plusieurs autres sens de fissures qui condui-

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termine le plan diagonal; c'est ce dernier qui donne le facies général à tout cet échantillon. L'éclat est très-vif suivant la face large. La couleur de l'échantillon que j'ai analysé est analogue à celle du fer spathique, légèrement altéré ; mais cette couleur n'est pas propre à ce minéral, elle

est due à de l'oxide de fer interposé entre ses lames que l'on enlève facilement au moyen d'acide hydrochlorique faible. Le diaspore de Sibérie raie le verre; mais il

n'est pas tenace, et on le réduit facilement en poussière impalpable sous le pilon. Sa pesanteur spécifique est de 34,52. Ce diaspore n'éprouve aucune altération par l'action des acides; et il est complétement infusible au cha-

lumeau; si on le chauffe dans le petit tube, il donne de l'eau avec assez d'abondance ; mais pour faire dégager l'eau du diaspore,il faut le chauffer à une température supérieure à 3oo°. Au-dessus de cette température il ne s'altère pas; des morceaux

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sent par leur ensemble à une structure rhomboïdale. Sa pesanteur spécifique est de 4o,6o. raie facilement le verre, mais il est très - fragile.

Analyse. La calcination de cette substance ayant démontré qu'elle contenait une forte proportion d'eau, je présumai qu'elle serait facilement attaquable par les réactifs ordinaires; après l'avoir réduite en poudre impalpable, je la soumis donc successivement à l'action de l'acide muriatique concentré, et de l'acide sulfurique bouillant ; le premier acide décolora presque immédiatement la matière, et je la crus attaquée; mais le fer seul avait été dissous. Cette insolubilité dans les acides m'ayant surpris, je voulus m'assurer si effectivement l'action de ces réactifs était nulle, et je fis bouillir pendant plusieurs heu-

res, dans l'acide muriatique , un morceau dont les angles étaient très-aigus ; ils ne furent nullement émoussés; le fragment avait seulement perdu

sa couleur ferrugineuse, et était devenu gris clair

très-brillant, et semblable à de la trémolite.

Après l'avoir lavé et séché à une douce chaleur, j'en cherchai la quantité d'eau, et je la retrouvai exactement de 14,6o pour cent, comme dans la première expérience, pour la détermination de l'eau. Après les premiers esSais , j'ai fondu 3 gram-

de diaspore soumis pendant plus d'une demiheure à l'action de l'acide sulfurique bouillant

mes de substance pulvérisée avec 12 grammes de potasse à l'alcool, la masse est devenue par-

n'ont pas perdu la plus légère proportion d'eau. Les caractères extérieurs de l'ancien diaspore sont assez différents des caractères du diaspore de

pendant près d'une demi-heure; malgré cette lon-

faitement liquide, je l'ai maintenue à cet état gue fission, près d'un tiers de la substance (ogr.,95)