Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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ACTION DE LA VAPEUR D'EAU
et on laissait le tube refroidir complétement , en maintenant le courant de vapeur. La matière retirée du tube était séchée à l'air, quand elle avait été mouillée par l'eau condensée, puis soumise à l'analyse. Très-souvent on ne pouvait pas parvenir à oxider complétement le métal dans une seule opération, même en faisant durer celle-ci
ou i heures; dans ce cas la matière était
broyée de nouveau et soumise à une seconde opé-
ration, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il n'y eût plus de dégagement d'hydrogène dans une nouvelle expérience.
Mais quand le métal ne décompose l'eau que très-faiblement, alors l'expérience est beaucoup plus dillicile à conduire, et il se présente des causes d'erreur quelquefois très-difficiles à éviter. D'abord, comme l'appareil n'est presque entièrement rempli que de vapeur d'eau, on est obligé de forcer beaucoup l'ébullition de l'eau pour éviter l'absorption. Ce courant très-rapide de vapeur dans le tube de porcelaine produit, quand les bouchons ne ferment pas très-bien ou qu'ils sont
un peu poreux, une aspiration notable de l'air extérieur dans l'intérieur du tube, de sorte que
d'un côté le métal s'oxidé par l'oxygène de l'air, et d'un autre côté il se dégage du gaz dans la cloche : ce qui peut induire en erreur sur le résultat de l'expérience. Cet effet de la trompe est très-difficile à éviter, même quand on emploie des bouchons bien choisis, car ceux-ci se dessèchent et se calcinent par la chaleur, et deviennent à la longue un peu perméables aux gaz, lors même qu'ils fermaient hermétiquement au commence-
ment de l'expérience. Il y a encore une autre
circonstance qui peut induire en erreur, c'est que
SUR LES MÈTAUX.
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les bouchons, en se calcinant par la chaleur, subissent une décomposition partielle; et donnent alors eux-mêmes des gaz qui, à certaines époques, peuvent être inflammables. J'ai eu soin, toutes les fois qu'il pouvait y avoir incertitude, d'analyser le gaz recueilli dans l'eudiomètre à eau, et
de m'assurer qu'il n'était pas mélangé de gaz carburés.
J'aurai toujours soin de décrire dans ce qui suivra la manière dont chaque métal soumis à l'expérience a été préparé, afin qu'on ne puisse pas avoir de doute sur sa pureté; cela est surtout nécessaire pour les métaux qui n'ont donné que de petites quantités de gaz hydrogène, parce qu'on
pourrait être tenté d'attribuer celles-ci à la présence de quelques traces de métaux étrangers. La plupart des métaux sur lesquels j'ai expérimenté étaient préparés en réduisant leurs oxides par le gaz hydrogène. Or, dans ce cas, beaucoup d'entre eux sont pyrophoriques, et absorbaient de l'oxygène pendant leur translation dans le tube
de porcelaine. Pour éviter cela, j'opérais la réduction de l'oxide dans le tube de porcelaine même où devait se faire ensuite l'expérience par la vapeur d'eau ; l'appareil précédent était alors modifié de la manière suivante : le bouchon du générateur de vapeur était percé de deux trous, dans fun était adapté le tube qui conduisait la vapeur d'eau dans le tube de porcelaine, et dans l'autre s'engageait un tube recourbé qui descendait presque jusqu'au fond du ballon. Ce tube était mis en communication au moyen d'un tube de caoutchouc avec un appareil dégageant du gaz hydrogène. On commençait d'abord par dégager ce dernier gaz, et quand l'air était entièrement