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Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)

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ACTION DE LA VAPEUR D'EAU

soufre sera alors enlevée à l'état d'acide sulfureux, et du métal sera mis à nu. Maintenant l'acide sulfureux et l'hydrogène sulfuré se trouvant mélangés ensemble à une haute température, se décom-

poseront mutuellement, il se formera de l'eau et du soufre. Ainsi les résultats définitifs de l'opération seront du métal, du soufre et de l'hydrogène sulfuré non décomposé, si toutefois le métal n'est

pas par lui-même capable de décomposer l'eau ; clans ce dernier cas il restera l'oxide qui se forme quand le métal est chauffé au milieu de la vapeur d'eau. D'après cela, la vapeur d'eau pourrait être un désulfurant très-puissant, si les sulfures la décomposaient avec une certaine énergie; car la désulfuration , dans beaucoup de cas, aurait lieu à la fois par les deux éléments de Peau, par l'oxygène et par l'hydrogène. Quand le sulfure est mélangé de charbon , l'action est différente; en effet , une grande partie de la vapeur d'eau est alors décomposée par le charbon, il se forme de Foxide de carbone qui n'a pas d'action sur les sulfures, et de l'hydrogène qui enlève bien le soufre à un certain nombre d'entre eux, comme M. H. Rose l'a fait voir, mais trèsdifficilement, et beaucoup plus lentement que ne le ferait l'oxygène. Le reste de la vapeur d'eau non décomposée peut agir sur le sulfure, il se l'orme encore de l'hydrogène sulfuré, ruais il ne se produira plus d'oxide , à cause de la présence du charbon; par suite il n'y aura pas de soufre en, levé par voie de réaction. Ainsi, sous ce rapport, la désulfuration sera retardée. L'addition du char-bon ne peut donc pas rendre applicable le procédé de désulfuration par la vapeur d'eau , s'il ne l'est pas déjà par.lui-même; elle ne sera utile qu'à la

SUP. LES SULFURES METALLIQUES.

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fin, pour réduire le métal, si ce dernier, après le départ du soufre, est passé à l'état d'oxide. Si l'on fait arriver sur le sulfure chauffé un mélange d'air et de vapeur d'eau, il est facile de voir ce qui devra se passer. Comme l'air et la vapeur d'eau sont tout-à-fait sans action l'un sur l'autre, il

est évident qu'ils ne pourront agir que chacun pour soi : ainsi l'air opérera le grillage comme à l'ordi-

naire, par l'oxygène qu'il contient, et la vapeur d'eau agira de son côté comme nous l'avons dit tout à l'heure. 11 se formera encore, clans ce cas, de l'acide sulfureux et de l'hydrogène sulfuré qui réagiront l'un sur l'autre; il se formera de l'eau du soufre, et il restera une certaine quantité du gaz en excès; quant au métal, il passera à l'état d'oside. Dans aucun cas, je ne conçois pas comment la présence de l'air pourrait exalter l'action de la vapeur d'eau sur le sulfure ou réciproquement. La question se trouve donc réduite, sous le point de vue métallurgique, à examiner l'action de la vapeur d'eau seule sur les sulfures métalliques; mais pour rendre les expériences applicables en grand, il fallait nécessairement les faire à une température à peu près égale à celle que l'on produit dans les fourneaux ordinaires de grillage. Cette température est toujours inférieure à celle qui détermine la fusion du sulfure; car il est im-

portant que le sulfure ne s'agglomère pas, afin que l'ouvrier puisse le brasser facilement et ramener

successivement toutes les parties au contact .de l'air. On peut admettre que cette températureeest à peu près celle que l'on produit dans les fourneaux ordinairement employés pour leseanalyses organiques : c'est en effet ,dans ces fourneaux que'