Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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COMME MACHINE SOUFFLANTE.
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VENTILATEUR EMPLOYÉ
le volume de l'air sortant d'un réservoir où il est comprimé pour se répandre dans l'atmosphère. Ne connaissant pas de moyen direct de calculer la quantité d'air lancée dans les fourneaux, j'ai cherché à déterminer les lois de l'écoulement par les tuyères soufflant dans l'atmosphère ; puis à reconnaître, à l'aide d'expériences spéciales, les changements opérés par l'introduction des tuyères dans les fourneaux. Le tableau dressé plus loin présente le poids de l'air, écoulé dans l'atmosphère sous diverses circonstances , calculé d'après une des formules précitées P
493d2 V11(b+
clans laquelle P le poids de l'air écoulé par seconde, en kilog. le diamètre de l'orifice, en mètres ; la buse étant supposée cylindrique ou légèrement conique.
= la hauteur du manomètre de mercure exprimée en mètres.
.
b= la pression baroniétrique. N'ayant pas de bon instrument pour la mesurer , je l'ai supposée
constante et égale à 0'1,76. '1' = 1 +0,004t, t représentant le nombre de degrés de température. Comme le hasard a fait que toutes mes expé-
93 vitesse constante , et calculer la quantité d'air dé-
pensée, d'abord par une seule buse dont on eût augmenté successivement les dimensions depuis zéro jusqu'à la grandeur du gros tuyau de conduite, ensuite on aurait fait sortir l'air par deux tuyères variables, puis par trois , par quatre, etc. Après avoir fait ces diverses séries d'expériences,
on ,en aurait entrepris d'autres, dans lesquelles, les dimensions des tuyères étant constantes, on au-
rait fait .varier la vitesse des ailes du ventilateur depuis zéro jusqu'au ma,ximum possible. Il eût été très-intéressant de mesurer en même temps, à l'aide du frein dynamométrique (1), la quantité d'action absorbée par la mise en mouvement des ailes dans chacun des cas.
Ces diverses expériences auraient donné une solution complète du problème des lois de l'écoulement de l'air lancé par le ventilateur; car elles auraient appris à connaître, pour tous les cas, le produit et la force motrice nécessaire. J'ai malheureusement été bien loin de pouvoir faire toutes ces observations, 'bien que MM. Martin aient mis une grande obligeance à me donner, à diverses reprises, l'entière disposition de leur ma chine et d.e plusieurs ouvriers. Le temps que je
consacrais à mes expériences était chaque fois limité par la crainte de déranger le roulement de
riences ont eu lieu entre 00 et 2°, j'ai pu, sans
erreur sensible, supposer T = 1.
La formule est alors devenue P = 193d2VH (0'1,76 + )
P Pour arriver d'une manière régulière à la découverte des lois de l'écoulement dans l'atmosphère , il eût fallu donner au ventilateur une
(1) J'ai employé dernièrement avec un plein succès cet appareil légèrement modifié, pour déterminer la force d'une machine à vapeur et sa consommation en charbon. Il a fonctionné pendant tout un jour sans interruption et sans que l'arbre de couche de la machine éprouvât la plus faible secousse. La température des surfaces de frottement s'est à peine élevée de 30 à 40 degrés.