Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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l'usine, en sorte que je ne pouvais disposer ordinairement chaque jour que d'un quart d'heure, OU 20 minutes, immédiatement avant le commencement de la fonte. Dès lors, le temps me pressant toujours beau-
coup, je n'avais pas le loisir de tâtonner pour donner à la machine la vitesse qui m'aurait convenu; les tuyères dont je me servais étaient celles de la fonderie, et je ne pouvais pas les faire varier régulièrement, ni par degrés assez rapprochés; enfin quelques causes d'inexactitude n'ont pu être évitées , ainsi Les petites buses de om,o65 et de om,09o5 , que
MM. Martin avaient eu la complaisance de faire faire exprès, étaient beaucoup trop coniques, en sorte que le coefficient de contraction adopté dans
la formule ci-dessus devenait sans doute trop grand. Ces tuyères sont représentées ,f4r. 5. Pour
les employer, je les faisais tenir à la main ; on
introduisait d ddd (fig. 3), dans mm (fig.5), en appuyant un peu. Les buses de o"', on om, 115 et om, 3o , avaient déjà servi, et leurs bords n'étant pas très-réguliers il devenait difficile de prendre leurs dimensions
bien exactement; j'adoptais une moyenne entre six diamètres.
Enfin, pour avoir de larges orifices d'écoulement, et pouvoir apprécier ce qui se passait dans le cas d'un grand nombre de tuyères ouvertes à la Ibis, n'étant pas libre d'enlever la pièce de cuir qui unissait cc avec dd (fig. i ), parce que je ne pouvais observer que pendant les instants qui précédaient la fonte, je faisais retirer le
tuyau ecce et je mesurais l'écoulement par l'orifice bb.
COMME MACHINE SOUFFLANTE.
VENTILATEUR EMPLOYÉ
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Dans ce cas, il se trouvait un coude de moins dans le tuyau de conduite, ce qui pouvait légèrement augmenter la dépense; de plus, pour faciliter' le glissement de la pièce ecce sur bb, on avait resserré sous un angle de 5o à Go degrés les bords de b h, en sorte que ce tuyau ayant partout 198m"' de diamètre, n'avait. à l'orifice que 192, et la convergence de ses bords devait sans doute augmenter la contraction plus que ne le suppose la formule. Toutefois l'air arrivant à cet orifice par un tuyau cylindrique ayant seulement
6 millimètres de diamètre de plus que lui , contraction n'était certainement pas, à beaucoup près, aussi grande qu'on pouvait le supposer d'abord , en ne songeant qu'à la convergence des parois.
Malgré ces difficultés et ces causes d'inexactitude , les résultats auxquels je suis arrivé sont tel-
lement simples, que je me crois sûr d'avoir rencontré la vérité dans les limites de mes expériences. Une circonstance de plus, qui contribue à m'y donner toute confiance, consiste en ce que je n'ai pu suivre aucun ordre dans l'ajustement des buses, parce que je ne les ai pas eues toutes à ma disposition dès le commencement des expériences; de cette manière, il est impossible que je me sois laissé influencer par l'envie de reconnaitre une loi
régulière dans les accroissements de dépenses, surtout en passant d'une buse à l'autre. Je n'ai d'ailleurs commencé les calculs qu'après avoir réuni toutes mes notes d'expériences, et je n'avais aucune idée sur la nature des lois de l'écoulement
avant d'avoir attentivement comparé les divers produits.
Voilà les détails des opérations que j'ai faites;