Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)

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SUR LES Trarninqs VOLCANIQUES

naturel que des soulèvements coniques se soient manifestés à différentes époques, ne croient pas que cette disposition existe dans les terrains voltaniques. M. de Beaumont et moi nous avons démontré que les différentes montagnes trachytiques de la France doivent leur forme conique à cet ordre de phénomène. Sans doute nous n'avons pas été assez heureux, pour convertir à notre opinion tous les adversaires que la théorie de M. de Buch a rencontrés; mais nous pouvons affirmer avec assurance que la plupart des géologues qui ont visité le Cantal et le Mont-Dore, depuis la publication de notre travail sur ces deux groupes de montagnes ont été frappés comme nous de l'uniformité des nappes de trachyte et de basalte sur toute leur circonférence, ainsi que de la régularité de pente de ces mêmes nappes. Cette régularité ne se représente pas dans les coulées de laves des volcans .à cratères de l'Auvergne, car elle est seulement le caractère distinctif des cratères de soulèvement, qui sont le résultat de l'élévation circulaire de ter, vains préexistants, quels que soient leur nature et leur âge ; mais si j'étais convaincu que la forme des montagnes trachytiques est due à une cause postérieure à celle qui a accompagné l'épanchement de ces roches ignées; j'étais au contraire persuadé que les cônes des volcans brûlants de l'Etna et du Vésuve devaient leur forme à l'accumulation constante de la lave, qui s'épanche sur leur surface à chaque éruption. j'ai donc parcouru le Vésuve, sans avoir l'esprit préoccupé d'idées systématiques, qui souvent réagissent, sans qu'on s'en aperçoive , sur les observations même les plus consciencieuses ; je fais cette réflexion, parce

DES ENVIRONS DE NAPLES.

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geront pas mon opinion m'accusassent de n'avoir vu que les faits qui sont d'accord avec les opinions que M. de Beaumont et moi nous avons émises sur la formation du Cantal et du Mont-Dore. A peine eus-je foulé le sol du Vésuve, qu'il me parut évident que l'accumulation des laves ne pouvait avoir joué qu'un bien faible rôle sur la formation du cône qui en occupe le centre. En effet, l'inclination de 32°, que présente sa surface extérieure depuis son sommet jusqu'à peu de distance de sa base, ne permet qu'a une très-faible quantité de matière de s'y attacher. Le S coulées les plus larges forment des bandes étroites qui occupent au plus la 8o partie de la circonférence du cône, et leur épaisseur atteint rarement deux mètres, si ce n'est au pied de l'escarpement, où la lave, s'étendant sur une surface presque horizontale, acquiert une certaine puissance et prend alors une texture plus homogène. En supposant qu'il y ait trois éruptions par an, ce qui est un maximum,il faudrait un grand nombre de siècles (plus de 3oo) pour que le cône du Vésuve eût atteint sa hauteur actuelle ( 1,198 m. ), et cette hauteur aurait bien peu changé depuis les temps historiques. La description du Vésuve par Strabon ne fait pas mention du cône actuel qui en occupe le centre, et d'après les phénomènes que l'on y observe, il est probable que la formation de ce cône remonte seulement à la catastrophe qui a enseveli les villes d'Herculanum et de Pompei; plusieurs circonstances me conduisent en outre à supposer que depuis une époque assez moderne, celle de l'insurrection de Mazaniello (1), la hauteur du Vésuve s'est aug-

qu'il se pourrait que les personnes qui ne pada(1) Il existe, dans le musée de Naples, deux tableaux,

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