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TERRAINS VOLCANIQUES

mentée dans une proportion qui surpasse de beam coup celle qui résulterait de l'addition successive des laves qui doivent s'être épanchées depuis l'événement que nous venons de citer : du reste, il n'est pas besoin de ces spéculations de l'esprit pour se convaincre qu'une cause bien plus puissante que la superposition des coulées de lave a participé à donner au Vésuve sa forme imposante et majestueuse. Les phénomènes qui accompagnent presque chaque éruption nous prouvent, en effet, que plusieurs

des petits cratères, par lesquels la lave s'est fait jour, sont le produit d'un véritable soulèvement. Les gaz qui se sont échappés au commencement de ces éruptions ont occasionné d'abord une espèce d'ampoule en soulevant les coulées antérieures; cette ampoule s'est ensuite affaissée, puis s'est crevée à son sommet, et la lave s'est déversée

presque toujours par un seul côté ; le cône présente alors une gouttière naturelle par laquelle l'un représentant l'insurrection de Mazaniello , et l'autre une Scène historique de cette époque, dans lesquels le cône du Vésuve est moins élevé que la crête de la Somma. Dans tous les dessins actuels du 'Vésuve on voit, au contraire, que le sommet du cratère domine assez fortement l'escarpement qui l'entoure; la hauteur du Vésuve surpassant de 71 mètres les dilues les plus élevées de la Somma. Il est extrêmement probable que les deux tableaux dont je parle sont une copie exacte de la nature, et qu'eu 1647 le Vésuve était loin d'avoir sa hauteur actuelle ; on Peut ajouter que la pointe du Pub, qui doit s'être formée depuis l'époque de IVIazaniello , est composée de nappes dé laves inclinées, ui, si elles n'ont pas été soulevées, devraient avoir coulé de la cime d'un cône beaucoup plus élevé que le sommet actuel du Vésuve-. Celà supposerait, dans la hauteur du .cône du Vésuve comparé au repère fixe de la Somma,

des variations consiclét ables et rapides dont l'histoire ne fait pas mention .

DES ENVIRONS DE NAPLES.

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sort toute la masse en fusion. Les parois de ces petits cônes ont donc été formées aux dépens de coulées plus anciennes. Il existe, il est vrai , une identité complète entre la roche qui constitue les petits cônes, et celle qui s'est écoulée par leur hou-

die, néanmoins le phénomène est le même que lorsque des nappes trachytiques, ou même des cou-

ches calcaires ont été élevées circulairement par l'apparition au jour de phonolites ou de porphyres. Cette formation de petits cônes par exhaussement paraît également avoir présidé à l'élévation du cône principal. Cette cause , peu apparente pour les personnes qui n'ont fait qu'une simple excursion sur le cratère, est mise dans tout son jour

dans les escarpements de la Somma, qui l'entourent circulairement. Cette enceinte de montagnes, regardée par beaucoup de géologues comme l'ancien cratère du Vésuve, est la suite d'un soulè-

vement assez ancien, ainsi que M. de Buch l'a démontré depuis longtemps. Plusieurs révolutions importantes paraissent avoir eu lieu depuis

l'époque où les laves porphyriques qui composent la Somma se sont épanchées en nappes horizontal es.

Le ravin, connu sous le nom de Fosso-Grande si célèbre par les nombreux minéraux que l'on y recueille, est un des points où la constitution du Vésuve est le plus clairement dévoilée. Ces modifications aux opinions généralement admises sur la constitution géologique du Vésuve, m'ont engagé à réunir dans ce mémoire les différentes observations que j'ai faites sur les terrains volcaniques des environs de Naples, quoique ce pays ait déjà été le sujet de plusieurs mémoires très-intéressants. Je terminerai cette notice par