Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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DES ENEIRONS DE NAPLES.
TERRAINS VOLCANIQUE
prononcé, alternent à plusieurs reprises avec deS couches argilifôrmes ; on voit cette alternance
répétée tin assez grand nombre de fois dans le sentier qui conduit de Fontana à l'ermitage placé sur le point culminant du mont Epoméo ; il résulte de cette alternance que toutes les couches sont
contemporaines et formées dans les mêmes circonstances, seulement quelques-unes paraissent avoir éprouvé certaines modifications par l'action des trachytes qui les ont traversées dans différents sens, et s'y sont quelquefois infiltrés.
J'ai déjà annoncé que, sur la route d'Ischia à Lace°, on trouve un tuf contenant de nombreux fragments de pierre ponce solide ; on le voit dans beaucoup d'autres points de l'île, et notamment près du village de Santo-Montano. Cette variété, toujours peu aggrégée et ayant une apparence moderne , est loin d'y être abondante ; il en existe plusieurs autres que nous allons faire connaître.
(a) La plus ordinaire est à grains fins, elle présente un assez grand nombre de cavités dans lesquelles on reconnaît facilement des parties fibreuses s'écrasant entre les doigts. Ce sont des fragments de ponce altérée, ne conservant plus aucune solidité ;
la couleur de ce tuf est d'un
blanc grisâtre, les parties fibreuses sont souvent un peu jaunâtres : la pâte et les fragments ponceux, dont le tissu est visible, fondent également au chalumeau en un émail transparent, après avoir éprouvé un boursouflement ; cette identité de caractères chimiques, entre deux parties en apparence différentes de la même roche, confirme
l'opinion que le tuf est entièrement formé de débris de ponces, dans un état de ténuité différent,
et peut-être aussi diversement altérés par les
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il contient quelques lamelles de mica noir, des grains de feldspath lamelleux, et des acides ;
petits cristaux de fer oxidulé, disséminés dans la pâte même du tuf. Ces différentes substances proviennent toutes de la destruction de roches trachytiques aux dépens desquelles le tuf est formé ; souvent même cette roche renferme une assez grande quantité de petits fragments de trachyte, - que leur couleur foncée pourrait faire prendre pour du cplartz noir. La pente ouest du mont Epoméo, depuis Faria jusqu'au plateau placé au pied de son dernier escarpement, est composée de cette roche ; le tuf de l'ermitage est plus grossier et les fragments de ponce qu'il contient, sans être aussi solides que près de Santo-Montana, sont néanmoins très-visibles; il ressemble alors complétement au tuf du Pausilippe, il est, comme cette roche, d'un gris verdâtre clair ; outre les petits fragments de Irachyte que nous avons signalés au milieu du tuf, on y trouve fréquemment des blocs assez considérables, lesquels, ayant préservé de l'action atmosphérique lés parties qu'ils recouvrent, forment des espèces de chapiteaux. (b) Quelquefois le tuf est à grains fins, on n'y voit plus. alors aucune trace de ponce et il est complétement homogène par sa couleur et sa consistance il. ressemble entièrement à de la craie, il tache les doigts comme cette roche, mais il ne fait aucune effervescence; c'est principalement dans cette variété de tuf que l'on a trouvé des coquilles près de Fontana. Lorsque la dureté du tuf
augmente, il prend alors une texture beaucoup plus serrée; sa cassure, quoique terreuse, devient
unie et légèrement conchoïde , à la manière du calcaire d'eau douce, souvent même il présente