Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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TERRAINS VOLCANIQUES 14° mais son identité complète avec le trachy te de Pia,
nura au bas des Camaldoli et plusieurs autres circonstances, montrent qu'il appartient à la même époque. Ce recouvrement fournit une preuve cer-
taine de la postériorité de cette roche ignée, et détruit la supposition que roll pourrait peut-être faire, que les trachytes d'Astroni, de la Solfatare et de Pianura, constituent des espèces d'îlots autour desquels se sont accumulés les tufs qui les Colline des Camaldoli.
composent. La colline des Camaldoli est la plus, élevée et la
plus étendue des Champs-Phlégréens ; le point culminant sur lequel est construit le couvent des Camaldoli est à 5o i mètres au-dessus de la mer : elle forme une espèce de cirque ,. qui comprend à peu près les trois quarts de la circonférence d'un cercle, dont le plus grand diamètre est environ de 3000 mètres. La plaine circulaire, dans laquelle est situé Pianura , a la même foi-rue que. cette colline ; elle peut être considérée comme,
l'intérieur d'un vaste cratère dont le diamètre serait de i800 mètres. De tous côtés l'escarpe-
ment qui entoure la plaine est à pic ; on ne
peut y descendre que par deux ou trois sentiers très-sinueux, et dont la pente est fort rapide, tandis que les pentes extérieures de ce cirque sont au contraire assez douces, environ de 14 à 16'; elles sont forméespar l'inclinaison des couches qui se reRelèvement lèvent graduellement depuis le Pausilippe jusqu'à de ses couches vers le point sa crête; cette disposition est surtout remarquable central. lorsque, placé sur un des points de la côte opposée, on peut voir à la fois la colline desCarnaldoli et celle
du Pausilippe. Par suite de cotte disposition , on marche constamment sur les mêmes couches en montant de Naples vers les Camaldoli : on te-
DES ENVIRONS DE NAPLES.
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c'oupe au contraire toutes les couches de cette
colline dans la descente vers Pianura , les tranches de ces couches venant successivement se dessiner sur l'escarpement intérieur. Ce tuf est générale-
ment incohérent, il contient des fragments de
trachyte noir avec autoclase , et de pierres ponces quelquefois en morceaux assez gros. La différence de grosseur de ces fragments fournit un caractère peur reconnaître la stratification du terrain, soti. vent cachée sous les débris des couches supérieures: du reste, les carrières ouvertes dans le trachyte, qui forme le pied de l'escarpement, montrent la régularité des couches de tuf ponceux qui le recouvre.
Le trachyte se trouve au niveau de la plaine, et forme l'assise inférieure de l'escarpement Tlaraic,Utede son épaisseur n'est pas connue, le sol des carrières étant trachytique : sa surface supérieure l'escarpement inférieur. est fort irrégulière, de sorte que sa hauteur varie dans les différentes carrières, et par suite il pénètre dans des couches différentes. Dans l'une des carrières que j'ai visitées, le trachyte pouvait avoir 8 mètres de puissance ; il est recouvert immédiatement par le tuf ponceux, dont on voit plusieurs couches profiler dans l'escarpement ; ces couches
plongent d'environ dix degrés au N. i o E.,
c'est-à-dire vers l'extérieur de la colline. Le tuachyte qui forme ainsi le bas de l'escarpement, et que l'on désigne dans le pays sous le nom de Pi- Du Piperno, perno , a des caractères tout â fait particuliers : quoique solide, il est composé de fragments de trachyte agglutinés par une pâte de même nature. Les fragments présentent cette circonstance particulière, qu'ils sont parallèles entre eux et allongés dans le sens de la stratification du tuf ponceux; le trachyte est lui-même un peu schisteux,