Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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ture ordinaire, n'a point d'action bien sensible sur 'le chlerate de potasse ni sur le chlorure de potassium, les décompose .néanmoins quand ils
sont réunis, en produisant un dégagement rapide de gaz chloreux mêlé de son volume de chlore.
La propriété des bypochlorites mêlés de chlorures métalliques, de dégager du chlore par l'addition d'un acide faible, n'a pas peu contribué faire croire que les chlorures d'oxides n'étaient qu'un mélange de ces deux sels; cependant il ne serait pas plus juste d'adopter cette opinion d'après cette simple circonstance, qu'il ne le serait de .confondre une solution incolore d'iodate et d'iodure de potassium avec un iodure d'oxide, par cela seul que l'un et l'autre précipitent de l'iode par un acide faible. Les hypochlorites mélangés de chlorures métalliques se décomposent toujours et abandonnent de l'oxygène, pour peu qu'on élève la températurc, tandis que ce dégagement ne se manifeste jamais quand on fait bouillir-du chlorure de potasse, qui résiste à 800 de chaleur, pourvu qu'il ne contienne pas un excès de chlore. D'ailleurs, les hypochlori tes se décomposent spontanément en été, au bout de peu de jours; les chlorures de potasse et de soude se conservent au contraire fort longtemps à l'abri du contact de l'air et de la lumière. Les chloruresde potasse et de soude avec excès de chlore , soumis à la distillation , se décompo, sans dégasent à la température de ger ni chlore ni oxygène, mais seulement de l'acide hypochloreux, doué de toutes les propriétés qui lui ont été reconnues par M. Balard; il reste
EXTRAITS.
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dans la cornue du chlorure métallique neutre et une très-faible quantité de chlorate, dont la formation parait être accidentelle. Quand on distille des chlorures de potasse, de soude ou de chaux neutres, il ne passe à la distillation que de l'eau contenant à peine quelques traces' d'acide hypochloreux et de chlore. La présence du chlore libre permet d'expliquer avec facilité la production de l'acide hypochloreux dans le premier cas on a en effet Ch' + Ch', KO K + Ch'0. Pour que le même acide se produisît avec le chlorure neutre, il fàudrait que le résidu de la distillation devînt alcalin, et c'est ce qui n'est pas. Les résultats de la distillation des chlorures de potasse ou de soude sursaturés de chlore ne paraissent guère explicables dans l'hypothèse de M. Balard sur leur composition, puisqu'il faudrait que le chlore en excès décomposât l'hypochlorite , et réagît ensuite sur l'oxide mis à nu de Manière à former encore avec lui de l'acide hypochloreux et un chlorure métallique, ce qui semble une réaction bien compliquée et peu admissible.
Lorsqu'on verse de l'acide hypochloreux sur un chlorure métallique, tel que celui de sodium, il se dégage du chlore, et il se forme un composé identique avec le chlorure de soude décolo-
rant. Or, si l'on admet que ce dernier chlorure soit un mélange de chlorure métallique et d'hypochlorite , n'est-il pas impossible de croire que l'acide hypochloreux puisse décomposer un chlo-
rure métallique, et transformer un composé aussi r 6.