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Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)

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CHIMIE.

lir longtemps dans ce liquide, il devient jaunâtre ; la poeasse caustique le colore en jaune pâle, mais

ne lui fait pas prendre de teinte rouge. Le perbromure de mercure se comporte avec l'ammoniaque comme le perchlorure et ne peut même s'y combiner qu'en le chauffant jusqu'à le fondre et le laissant ensuite refroidir dans le courant de gaz. 5i. Moyen de séparer la BARYTE de la STRONTIANE,

par M. Smith. (Phil. Mag. , t. 8.) On sépare très-exactement la baryte de la stron-

dalle au moyen du chromate neutre de potasse, qui précipite la première terre, mais qui ne précipite pas la seconde dans une dissolution suffisamment étendue. Pour déterminer la proportion de la baryte avec exactitude, il faut calciner le chrômate au rouge et avoir soin de le bien laver. Le sesquicarbonate d'ammoniaque ne précipite pas complétement la strontiane , mais l'oxalute d'ammoniaque la précipite en totalité.

52. Sur la décomposition du CARBONATE DE CHAUX,

au moyen ore la chaleur; par M. Gay-Lussac. ( An. de Ch., t. 63,p. 2 I 9.) On a dit depuis longtemps que la décomposition des pierres calcaires était favorisée par la présence de l'eau. M. Dumas a- proposé deux explications de ce phénomène.: selon lui41 doit arriver que l'eau agit sur le carbonate en for-

EXTRAITS.

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niant- un hydrate éphémère, et prenant la place de l'acide carbonique pour un terme très-court, ou bien que l'eau, étant décomposée par le charbon employé comme combustible, se transforme en gaz divers, dont l'hydrogène carboné fait partie, et que celui-ci, réagissant sur l'acide carbonique, tend à le faire passer à l'état d'oxide de carbone, et facilite ainsi sa séparation du carbonate de chaux. Ces explications ne sont pas admissibles; il est

néanmoins certain que l'eau favorise réellement la décomposition du carbonate de chaux par la chaleur, et que par son concours cette décomposition peut avoir lieu à une température inférieure à celle qui est ordinairement nécessaire. J'ai rempli un tube de porcelaine de fragments de marbre, et je l'ai disposé sur un fourneau, dont la température pouvait être réglée avec facilité. M'un des bouts du tube a été. adaptée une cornue

de verre contenant de l'eau pour fournir de la vapeur, et à l'autre bout un tube de verre pour recueillir l'acide carbonique. La chaleur a d'abord

été portée jusqu'au point de décomposition du marbre; mais alors, en fermant exactement la porte du cendrier, la chaleur est tombée au rouge sombre, et l'acide carbonique a cessé de se montrer. A ce moment on a mis l'eau de la cornue en

ébullition, et l'acide carbonique a paru aussitôt en abondance. Mais si dans les mêmes circonstances on remplace la vapeur d'eau par de l'air atmosphérique, le phénomène du dégagement de l'acide carbonique à une basse température se produit également. D'après ces faits, il me parait que l'action de la vapeur est ici tout à fait mécanique, et n'a pour Tome XI, 1837. 17