Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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CHIMIE.
59. Sur la décomposition des sus CUIVREUX au
moyen du phosphore; par M. Vogel. ( J. de Phar. , t. 22, p. 545.) Le phosphore précipite complétement le cuivre des dissolutions, convenablement étendues, de sulfate, de nitrate et de muriate, et il se recouvre
d'une couche noire'de phosphure de cuivre, recouverte elle-même d'une couche de cuivre métallique. Dans les dissolutions de muriate concentrées , tout le cuivre n'est pas précipité, parce qu'il se forme du protochlorure. Dans une dissolution étendue d'acétate de cuivre Me phosphore précipite en même temps du cuivre métallique et du phosphate de cuivre pulvérulent.
6o. Sur un nouveau SEL DE CUIVRE; par M. Wohler. ( An. de Pog., t. 37, p. 166.) Si l'on fait dissoudre du verdet dans de l'eau acidulée par de l'acide acétique à chaud , mais non à la température de l'ébullition, et qu'on fasse cristalliser, on obtient un nouvel acétate de cuivre, qui ne diffère du verdet qu'en ce qu'il con-
tient I at. d'eau de plus, c'est-à-dire 5 at.
Ce sel forme de grands cristaux transpa-
rents , d'un aussi beau bleu que le sulfate de cuivre ; mais lorsqu'on le chauffe à 3o ou 350 C., il devient aussitôt opaque et vert comme le verdet, en abandonnant le cinquième de l'eau qu'il contient, et , sans perdre sa Forme apparente, il se trouve changé en une multitude de petits cristaux de verdet.
EXTRAITS.
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61. Sur la préparation du VERT DE BRÉME; par
M. Gentele. (Institut, n° 173, p. 292. ) On a donné beaucoup de recettes en Allemagne
pour la préparation du vert de Brême, matière colorante fort belle, et qui fait actuellement l'objet d'un très-grand commerce avec la Hollande et l'Amérique ; mais la méthode que l'on emploie
pour le préparer à Brême, Cassel, Eisenach, Minden, etc., est encore à peu près restée secrète.
Cette matière colorante est légère comme de la
magnésie, elle a une nuance qui tire plus ou
moins sur le bleuâtre ou sur le vert; la première est la plus estimée. Avec l'huile et la colle, cette couleur résiste très-longtemps; mais, en contact avec
la chaux, elle s'altère promptement quand elle n'a pas été desséchée avec soin et pendant longtemps. Une chaleur intense lui fait perdre son éclat, et lui donne une teinte brune ou vert noirâtre.
Voici, suivant M. J.-G. Gentele , le procédé qu'on emploie en fabrique dans les villes citées plus haut.
225 liv. de sel marin et 222 2 liv. de vitriol de cuivre, tous deux bien exempts de fer, sont mélangés à l'état sec, puis réduits, par des meules
et avec de l'eau, en une bouillie épaisse et homogène.
225 liv. de planches de cuivre ( vieux doublages de vaisseaux ) sont découpées aux cisailles en morceaux d'un pouce carré , puis jetées et agi-
tésé dans un baquet de bois contenant 2 livres d'acide sulfurique, étendu d'une suffisante quan-
tité d'eau, afin d'en détacher les impuretés, et