Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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EXTRAITS.
264 .
Nouvelles observations sur l'ESSAI
-265.
L'acide sulfurique doit être exempt d'acide
DES
MATIÈRES D'ARGENT par la voie humide; par
M. Gay-Lussac. ( An. de Ch., t. 63,p. 334.) Dans le cours desessais qui se font journelle-
ment au bureau de garantie de Paris, j'ai eu occasion de reconnaître une nouvelle circonstance
qui pourrait induire en erreur les personnes qui déterminent le titre des matières d'argent par la voie humide , si elles n'en étaient pas prévenues. C'est que le sulfure d'argent n'est pas très-facilement attaqué par l'acide nitrique ; en sorte que si l'argent soumis- à l'essai contenait quelques millièmes de sulfure d'argent, il pourrait arriver que ce sulfure ne fût pas dissout et que le titre de l'argent fût conséquemment 'estimé trop bas. Ce cas n'aurait lieu toutefois que parce qu'on n'aurait pas employé l'acide nitrique d'une force assez grande et en quantité suffisante. Quoi qu'il en soit, lorsque l'argent contient du sul Cure , et qu'il en reste d'indissouS dans la- solution nitrique, on s'en aperçoit facilement 'à. l'apparition d'une poudre très-tenue, mais pesante , de couleur- noire , qui se distingue de l'or contenu quelquefois dans fargent par une apparence moins floconneuse. L'addition d'une 'nouvelle quantité d'acide nitrique concentré amènerait la dissolution du sulfure d'argent; mais j'ai trouvé préférable d'ajouter à la dissolution de l'argent, lorsqu'on y soupçonne la
présene è du sulfure, un volume d'acide sulfurique concentré de cinq à six centimètres cubes. La dissolution du sulfure s'opère à l'instant; mais, pour plus de certitude , on remet la dissolution nitrique au bain-marie bouillant, pendant quelques instants.
muriatique ; s'il ne l'était pas, il suffirait de le
faire bouillir quelque temps, et dé rejeter la par-
tie qui aurait passé à la distillation et entraîné muriatique. Je dois dire que j'ai essayé. plusieurs fois l'acide sulfurique concentré du commerce ,
et que je n'y ai jamais rencontré sen-.
siblement d'acide muriatique.
72. Sur les IODURES D'OR; par, M. Johnston. mag., octobre 1636.) Si dans une dissolution de bichlorure d'or on verse de l'iodure de potassium en excès, il se fait
un précipité d'un Vert jaunâtre pale, et la liqueur devient brune;. ce précipité est du protoiodure d'or pur. Il se dissout à chaud dans l'acide hydrochlorique et dans les hydriodates alcalins; et par le refroidissement il se forme dans ces dissolutions, un dépôt écailleux d'un beau . jaune, qui contient 0,I 2. d'or, métallique mélangé. Il se
décompose spontanément à l'air, et immédiatement par une chaleur de 116° C. environ, en abandonnant tout son iode. -
Lorsqu'au contraire on verse peu à peu du bichlorure d'or dans une dissolution d'iodure de potassium, jusqu'à ce que la liqueur, qui devient d'abord brune, se décolore, on obtient un dépôt pulvérulent d'un vert foncé, qui est du tri-iodure: d'or. Ce dépôt est soluble dans l'acide hydriodique et les hydriodates alcalins, et il se décompose spontanément avec plus de promptitude encore que le proto-iodure. Un mélange en dissolution concentrée de i al