Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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MOULAGE DE LA. FONTE 314 Pour pouvoir donner d'une manière certaine, et en entrant dans tous les détails convenables, le prix. de revient d'un quintal métrique de fonte de 2e fusion, il aurait fallu pouvoir disposer de tous les registres de plusieurs fonderies, et prendre des moyennes ; mais je n'ai eu cet avantage pour aucune , en sorte que je ne puis présenter que des approximations ; les nombreuses vérifications auxquelles j'ai eu recours , nie donnent toutefois la certitude que les résultats, que je donne dans le tableau qui précède, sont extrêmement voisins de la vérité. On peut surtout accorder toute confiance aux proportions respectives pour lesquelles entre dans le total chacune des sommes qui composent
le prix de revient. J'aurais beaucoup désiré pouvoir indiquer
la
répartition des frais généraux et de la main-d'oeuvre; mais tout renseignement positif m'ayant mancru
qué malgré des recherches multipliées, qu'il serait plus convenable de ne pas présenter de nombre douteux.
Les fondeurs eux-mêmes ne pourraient que trèsdifficilement donner les détails que j'ai omis : cela vient de ce qu'ils n'ouvrent pas de compte séparé pour chacun des articles qui composent les frais généraux, et que souvent ils ne désignent pas ces
articles d'une manière spéciale en les portant en compte. Tous les ouvriers, sans exception, travaillent à la journée, et le même homme est or-
dinairement employé dans un jour à plusieurs travaux divers, sans qu'il soit jamais tenu note du temps passé à chacun. On ne peut donc connaître autre chose que le chiffre de la dépense totale. J'ai obtenu sur cet article les sommes payées en masse à la fin de chaque quinzaine, à tous les
DE DEUXIÈME FUSION.
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ouvriers, dans les deux principales fonderies de Rouen. Le prix que j'ai indiqué est calculé sur une réduite de 18 quinzaines. Le bénéfice du fondeur, que j'estime à 7 fr. 3o C.
sur ioo kil, de fonte, sauf les chances indiquées
au tableau, est entièrement hypothétique, car il est
basé sur un prix de vente moyen de 58. fr. les kil. , et cette supposition n'a rien de certain. Un marché particulier est fait avec chaque acheteur, et le prix est différent pour chaque pièce. Ce prix varie de 4o à 120 fr. les ioo kil. , selon l'espèce de fonte nécessaire, la difficulté du moulage, etc. , sans qu'on se règle sur aucun tarif II est clone impossible d'établir une moyenne certaine sans avoir pu entrer dans l'examen complet de l'état financier des propriétaires d'une fonderie.
Le prix de 58 fr. est celui qui m'a été indiqué généralement, peut-être est-il un peu faible. Le point de perfection auquel est arrivé dans ce département l'art de mouler en fonte de 2e fusion, ne permet pas de penser que, dans l'état actnel de nos connaissances, on puisse y apporter de grandes améliorations. Toutefois, on trouverait probable-
ment de l'avantage à mettre la fonte en fusion avec un courant d'air chaud. Dans ce cas, il serait très-facile de disposer un système de tuyaux en fonte au-dessus des gueulards des fourneaux, par où s'échappe, dès que le feu est allumé, une flamme
de plusieurs mètres de haut, et dont la chaleur est totalement perdue. Ces tuyaux, qui à une de leurs extrémités prendraient l'air de l'atmosphère
par de larges ouvertures, iraient le porter après son échauffement au centre de la boîte circulaire du ventilateur, d'où les ailes le lanceraient directement dans les fourneaux. Peut-être des essais