Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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CARBONISATION DU BOIS 354 stères, mais une économie considérable et évidente
355 ter -qu'à 24 pouces. il est vrai que la main-d'oeuvre
sur les débris et le rendement en charbon. Nonseulement clans l'abattage à la hache on produit une quantité considérable de menus débris par les éclats, mais en outre, dans la carbonisation , les parties non détachées de la bûche éclatent à l'impression de la chaleur,. dérangent les tas, et le charbon formé avec les écailles est tellement fragile, qu'il se brise et se perd complétement dans
compensation et au delà dans l'économie qui résulte d'une carbonisation meilleure et d'une conduite plus facile. On place les bûches en les dressant, ce qui donne à la meule l'aspect d'un cône tronqué. La saison que l'on choisit de préférence pour
les transports. On préfère donc aujourd'hui la scie. Quand le
trait est assez avancé, on fait tomber l'arbre à l'aide de coins de fer qui servent à déterminer la direction de sa chute. L'arbre abattu , on l'ébranche.. Dans quelques localités on exige que les arbres soient ébranchés- avant d'être abattus; mais cette pratique paraît n'avoir aucun avantage , et
elle expose les ouvriers. Dégagé de ses bran-
moins fréquents, les journées plus longues, et par suite la surveillance moins interrompue. On choisit pour la faulde , un lieu sec., abrité, non sujet raulde. aux inondations. On apporte un grand soin dans
son choix et sa préparation. Le défrichement et l'arrangement de chaque nouvelle place à fourneau peut être évalué à 5o francs moyennement. Il
y a clone intérêt à utiliser la même aire le plus grand nombre de fois possible. *Un lieu sec, d'un
La carbonisation se faisant en meules, ou choisit l'aire ou faulde, la plus convenable suivant les règles et usages ordinaires, et l'on y transporte le
Saison.
la carbonisation est l'été. Elle offre abondamment le gazon, la mousse, le feuillage et l'eau indispensables aux opérations. Les vents sont
ci fendues en deux ou quatre selon leur gros-
terrain qui n'est pas assez léger pour donner en dessous passage à l'air atmosphérique, ni assez compacte pour s'opposer à l'infiltration des
brouettes , environ = stère.
des, étant choisi, on aplanit le soi, on dépouille le gazon, on extrait les souches et les racines. On place au point du milieu une perche verticale ,, autour de laquelle on dresse le bois par enveloppes concentriques. On range ainsi en meule dans les deux départements dont il est question, environ 6o ou 90 stères de bois. Ces meules se com-
(Je réserve les détails économiques pour les présenter tous à la fin.) Le bois qui doit être carbonisé en meules re' 28 à 3o pouces. On Ç°it une len gueur, denviron tend à réduire cette difflension et à ue la plus pot',
nière pile ou calotte, composée de bûches dont l'inclinaison est plus forte, a une forme arrondie. L'expérience a démontré qu'il importe que' l'inclinaison des bûches soit la plus fiiiblQ possi,
bois de la coupe. Dans la forêt, le transport se fait pour les terrains plats à la brouette, et pour les côtes rapides au moven d'une espèce de chevalet ou traîneau appelé bayard , sur lequel on fait glisser très-rapidement la charge de deux
Construction oe la meule.
est plus considérable , mais il paraît qu'il y a
che S , le tronc est scié en blocs ou billes, et cellesseur. Transport à la faulde.
ET DÉTAILS ÉCÔNOMIQUES.
posent ordinairement de trois piles. La der-
Quantité de 'bois pour une meule.