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Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)

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CARBONISATION DU Fois

hie. On allume la meule au centre en y portant le feu par le vide que laisse la perche après qu'on l'a retirée. A trangement

de la meulc

Dans l'arrangement de la meule on place les plus grosses billes au centre, et on cherche autant que possible à remplir les interstices par les pe-

tites branches. Le bois de quartier est dressé le coeur vers le centre, afin qu'il reste moins d'intervalle entre les bûches. Après sa confection, toute la meule est recouverte d'une couche de

terre qui repose sur un lit de feuillage, de

bruyère, de mousse et de gazon, dont on enveloppe la meule. L'épaisseur de l'enveloppe est de 8 à mo centimètres. Notre but n'étant pas ici de décrire une carbonisation en meule, nous passons rapidement sur tous ces détails. Fin de la carbonisation.

Quand la cuisson est terminée, la meule a changé de forme. Non - seulement elle est devenue plus petite par le retrait du bois, mais sa surface n'est plus aussi régulière. On peut en quel-

que sorte, par l'aspect du tas, juger de la qualité du charbon. La cuisson achevée , on bouche toutes les ouvertures, et on rafraîchit la meule pendant vingtquatre heures. Puis on la nettoie, on l'éteint , et l'on retire le charbon en commençant par la base, et en enlevant zone par zone de bas en haut; puis

on continue en recommençant par le bas jusTemps de l'opération.

qu'à entier épuisement. On compte pour la carbonisation de 6o à 90 stères de sept à douze jours, suivant la saison et l'état de l'atmosphère.

ET DÉTAILS ÉCONOMIQUES.

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Le charbon éteint est chargé avec le plus grand ménagement, et transporté aux usines; le transport a lieu généralement clans des bannes en osier sur des voitures à quatre roues. Dans le

Transport.

midi du département des Ardennes, vers Vouziers, pour un petit nombre d'usines seulement, on uti-

lise la navigation de la Meuse. Enfin une modi-

fication importante tend à s'introduire dans le transport. Quand le charbon est amené dans de grandes bannes, sur des voitures à quatre roues, le déchargement ne se fait que difficilement, et non sans une grande perte par le brisement et le choc ; car on doit renverser les voitures sur le derrière, contre un plan vertical. On a essayé

l'emploi de chariots à deux'roues , supportant une petite banne. Au lieu de renverser la voiture, on ouvre le fond de la banne, et le charbon s'écoule en tombant d'une petite hauteur. Les résultats de cette méthode ont paru fort avantageux. La banne ordinaire contient 4 mètres cubes et demi. Les charbons transportés aux usines sont conservés sous des halles spacieuses, il importe de

ne pas les brûler de suite après la cuisson ; ils brûlent avec trop de facilité et produisent moins d'effet. D'un autre côté, il est fort. utile qu'ils ne soient pas exposés à l'humidité, car ils l'absorbent avec rapidité et se détériorent promptement.

Rendement. Dans les arrondissements de Bar et de Commercy ( Meuse), les résultats moyens de chaque localité paraissent s'accorder, et sont les suivants 60,25 ( la corde 2.' stères) produisent L000k. de charbon. Le bois, refendu et cordé, Tome XI, i837. 24

Arrondissem. de Bar et de Commercy.