Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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376 TERRAINS 'VOLCANIQUES disséminés principalement dans les assisesinférieu-
res du tuf, qui reposent immédiatement sur les laves amphigéniques. Les blocs de calcaire sacca-
roïde ne sont pas les seuls que renferme le tuf, ils sont accompagnés de blocs de calcaire compacte gris analogue au calcaire des montagnes de Castellamare , et d'autres dans lesquels le calcaire a perdu en partie sa texture compacte sans avoir acquis complétement l'état cristallin du calcaire Blocs de cal-
caireeempacie saccaroïde ; on peut observer un passage presque avec fossiles insensible entre les calcaires compactes et les saccaroïdes , cette circonstance inté-
dans le tuf...
ressante nous, montre pour ainsi dire la nature prise sur le fait, elle fait naturellement penser que tous les blocs de calcaire saccaroïde empâ-
tés dans le tuf proviennent de la destruction
de calcaires compactes, qui ont été modifiés pos. térieurement. M. de Alonticelli possède quelques échantillons de ce calcaire bleu avec des peignes trop défigurés pour en déterminer exactement les espèces, cependant on reconnaît facilement qu'ils
appartiennent à des terrains secondaires. On trouve aussi quelques fragments de calcaire contenant des fossiles tertiaires. Plusieurs de ces frag-
ments ont éprouvé une certaine altération. La réunion de fragments de natures si différentes dans le tuf est un fait très-important à constater, surtout quand on remarque que plusieurs d'entre eux) comme les roches primitives et les calcaires tertiaires n'existent pas dans le pays. Le tuf existe également sur la pente où le rem-
part formé par la Somma est discontinu. Il est presque complétement caché par les laves, cepen-
dant il ressort en quelques points, et j'y ai recueilli des éehantillons. de calcaire bleu. Dans
nes ENVIRONS ES NAPLES.
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cette dernière localité marquée sur la carte, le tuf contient quelques nodules blancs de même nature que la masse; il est alors entièrement analogue au tuf oolitique que j'ai signalé à l'île d'Ischia ; cette variété, qui se retrouve également à Fa Solfatare, établit une certaine identité entre-toutes ces roches, de sorte qu'on peut admettre, comme probable, qu'on retrouvera dans le tuf de la Somma des coquilles analogues à celles que M. Lyell a recueillies au mont Epoméo
L'escarpement supérieur de la Somma présente une arête qui se tient à une hauteur constante sur la plus grande partie de sa longueur, elle s'abaisse ensuite d'une manière uniforme vers l'Est ; son extrémité Ouest, qui s'appuie sur le Fosso-Grande , est au contraire élevée et
presque à pic. Il y existe en outreplusieurs cimes saillantes. La pente extérieure, dont l'inclinaison générale varie de 24 à 26°, est donnée par celle des nappes, de sorte qu'en descendant, suivant une arête du cône ; on marche constamment sur la même nappe. Les coulées successives dont se compose la Somma viennent au contraire se montrer
(i) Cette prévision s'est réalisée : M. Pilla, ainsi que je l'ai indiqué dans la première partie de ce mémoire,
a trouvé quelques fossiles dans le tuf même de la Somma. Ces fossiles y sont libres et disséminés dans une couche de trass, de la même manière que les coquilles qui existent dans les sables tertiaires. Il faut bien distinguer ces fossiles de ceux qu'on trouve adhérents aux blocs dé calcaires les premiers font partie du terrain même et en caractérisent l'âge, tandis que les seconds sont de véritables galets qui peuvent provenir de terrains très-variés ; ainsi les uns ap-
partiennent au lias, tandis que d'autres sont de l'époque des formations crétaceés ou des terrains tertiaires plus an-. ciens que le tuf.
Forme de pernent de la Somma.