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TERRAINS VOLCANIQUES

DES ENVIRONS DE NAPLES.

tion régulière au moyen des petits ressauts que

n'est pas le résultat de la seule accumulation des laves, et de l'autre il est formé, non de nappes solides et régulières comme la Somma, mais presque entièrement de matières incohérentes, qui doivent par conséquent se disposer d'une manière régulière par l'action de la pesanteur. L'examen des lois qui président au refroidissement des laves, que M. Elie de Beaumont a indiquées le pre-

l'escarpement présente à chaque nouveau système de nappes et du petit vide qui existe entre elles.' Ce vide parait dû à la destruction des matières. incohérentes qui séparent les différentes nappes.

et marquent leur age relatif. L'inclinaison des

nappes de la Somma est à très-peu de chose près la même sur tonte sa surface, on ne peut l'évaluer que par l'inclinaison générale des pentes prises dans différents points ; cette inclinaison est environ de 24°, à la croix, -première pointe élevée en abordant la crête de la Somma du côté du Fosso. Inclinaison A la Punta Nasone, cime saillante de la Somma,' des nappes de la saanna. el.e est de 96° nord. Lors de l'abaissement de rarête vers le petit vallon della Profica, au moins à 15o mètres au-dessous de Puntal)lasone l'inclinaison est de 240N.-E. Enfin très-près de l'extrémité du cercle de la Somma, vis-à-vis de la bouche qui s'est ouverte en août 1834, l'inclinaison est de 25° vers 25°S. Ce dernier point est au plus de ioo mètres au-dessus du Piano; si on examine sur une carte la position des points où les inclinaisons que je viens d'indiquer ont été prises, il en résulte qu'elles représentent la pente de nappes assez distantes les unes des autres; on peut en conclure que la Somma constitue une surface conique régulière , dans laquelle la génératrice forme avec l'horizon un angle de 26°. La régula-

rité de cette inclinaison, dont la direction varie d'un point à un autre, ne peut s'expliquer par l'épanchement rie nappes liquides qui se solidifieraient à mesure qu'elles avanceraient ; le cône du Vésuve, qu'on a constamment donné comme un exemple de ce mode de formation, est à la vérité fort régulier,mais d'une part il paraît certain qu'il

mier (t), et sur lesquelles je donnerai quelques détails en décrivant le Vésuve, prouvent en outre de la manière la plus positive que les nappes de la Somma, qui possèdent constamment une texture granitoïde, ne peuvent avoir cristallisé dans la position dans laquelle on les observe actuellement.

Le massif de la Somma est traversé par une grande quantité de filons, dont très-peu se prolongent jusqu'à l'arête saillante qui termine son escarpement; ces filons s'arrêtent à des hauteurs très-variables , ce qui fait présumer que ce sont les fentes par lesquelles se sont élevées les mafières liquides qui ont formé par leur cristallisation les différentes nappes de la Somma ; outre

ces fentes appartenant à la Somma même, il doit en exister de postérieures, représentant les fentes de déchirement qui doivent se produire dans les masses soulevées. J'en ai observé une de cette espèce ; elle traverse l'escarpement dans toute sa hauteur , et sa puissance est beaucoup plus grandie que celle des filons d'épanchements (2). La composition de ce vaste filon con(1) Mémoire sur quelques points de la théorie des cratères de soulèvement. (2). Nous avons établi, M. Elie de Beaumont et moi, dans un mémoire sur le Cantal et le Mont-Dore ,5quC lors-

Filons de la Somma.