Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)

403 La largeur de la coulée du 28 août 1834, mesurée Étendue et DES ENVIRONS DE NAPLES.

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'TERRAINS VOLCANIQUES

facile à prévcsir par les lois de la pesanteur, qbi ne permettent pas que des matières liquides, s'écoulant sur une pente de 33 à 34 degrés ( incli-liaison du Vésuve), puissent se consolider sur une certaine épaisseur. A peine une couche mince at-elle pu se solidifier, qu'elle se fendille dans tous les sens, et ses 'fragments s'accumulent au bas de l'escarpement, à la manière des morènes que l'on voit aux pieds des glaciers. Ces détails me conduisent naturellement à étudier les lois qui président à l'écoulement et à la solidification des laves, question importante et dont la relation avec la théorie des soulèvements est si intime. Je viens de montrer que le plus ordinairement .

Lois de l'écoulement des laves.

les coulées de laves tracent sur la surface du Vésuve des sillons dont la largeur dépend de l'abondance de la lave et du relief du terrain. Mais, c[uelle que soit cette ]argeur, elles se présentent toujours comme de simples lanières : disposition que M. de Humboldt a caractérisée en

disant que les laves s'ont toujours en bandes étroites. La coulée de 1794 , qui s'est prolongée jusqu'à la mer, et a couvert Torre del Greco, est une des plus considérables de toutes celles qui sillonnent les pentes du Vésuve ; elle présente à son origine

une largeur égale seulement à la II o° partie de la circonférence sur laquelle ses bouches sont ouvertes ; tandis que dans l'endroit où elle atteint sa plus grande largeur, c'est-à-dire en face de Bedonna, située à ; de sa longueur totale, elle est égale environ à la 550 partie de la circonférence du cercle qui passe à cette hauteur du Vésuve.

à la moitié de sa course, c'est-à-dire environ mille

au-dessus de la maison de campagne du prince d'Ottajano, est environ la 800 partie du cercle correspondant, et dans cette portion de sa course cette coulée est divisée en trois branches, circonstance qui en réduit notablement la puissance

puissance des coulées.

réelle. La moyenne de ces deux exemples établirai t

la largeur des coulées égale à la 82' partie de la surface du Vésuve ; mais, comme elles sont de beaucoup les plus larges et les plus abondantes, on

est encore au-dessus de la vérité, en la regardant comme égale seulement à la i ocie partie. L'épaisseur des coulées, abstraction faite des cavités du sol sur lequel elles s'étendent, est en relation avec la pente ; la lave s'accumule avec quelque abondance dans les parties plates, le mou. vement d'avancement s'arrêtant bientôt lorsque la lave se répand sur un sol à peu près horizontal. Mais, pour des inclinaisons égales, l'épaisseur est à peu près constante; ce qui tient à ce que les laves du Vésuve, composées des mêmes éléments, possédent une fluidité semblable. Cette épaisseur dépasse rarement trois mètres et, quand on suit le bord d'une coulée, il est rare que l'oeil ne puisse en embrasser à la fois la surface su r une assez grande

étendue. On voit s'élever, au-dessus du niveau général , des blocs pins ou moins considérables pla-

cés debout comme les pierres druidiques; mais, quelque abondants qu'on les suppose , ils ne sontjamais que des exceptions qui augmentent de bien peu la puissance totale de la coulée. Je mon-

trerai bientôt que dans les différentes carrières qui bordent la nier, au Granatello , à la Scala , à Torre del. Greco, etc., ainsi que clans les coupes

Épaisseur des coulées.