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TERRAINS VOLCANIQUES

IV. PHÉNOMÈNES Qui ont accompagné l'ensevelissement d' Herculanum et de Pompeï.

Je terminerai Cette notice sur le Vésuve par une courte description de la masse de tuf qui resait que la couvre Herculanum et Pompeï. On villes se rattache à rédestruction de ces deux lieu en 79. Le silence ruption du Vésuve, qui eut de Pline sur leur ensevelissement, a été cause de

quelques doutes sur l'époque de cette catastrophe. Il est vrai qu'un semblable oubli est presque in-

compréhensible dans une narration destinée à faire connaître les principaux phénomènes de cette trop célèbre éruption; mais une foule de circonstances prouvent cependant une connexité entre

ces deux événements. Seulement il est probable l'enfouissement d'Herculanum et de Pompeï que n'a pas été instantané; il paraît être en partie le résultat d'alluvions boueuses dépendant des phénomènes volcaniques. On admet généralement que Pompeï a été enfouie sous la pluie de cendres qui a accompagné l'éruption de 79 , et que la ville d'Herculanum a été recouverte par une coulée de laves : en examinant avec ai tention la nature et la disposition des tufs qui recouvrent ces deux villes, on reconnaît bientôt qu'ils sont composés des mêmes éléments, et que les différences qu'ils présentent, soit dans leur texture , soit dans la grosseur de leurs grains, tiennent à la distance à laquelle Herculanum et Pompeï sont placées du Vésuve. Ni l'une ni l'autre de ces villes ne présente d'indices de coulées de laves, et les cendres

DES 'ENVIRONS DE NAPLES.

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proprement dites me paraissent n'y avoir joué qu'un faible rôle, du moins pour l'exhaussement du sol. En effet, si elles avaient été recouvertes entièrement par les cendres, il se Serait passé un phé-

nomène du même ordre que l'envahissement des terres par les dunes; mais si on compare les circonstances qui ont accompagné l'enfouissement de Pompeï avec Ce qui a lieu dans les Landes, lors-

que des habitations sont couvertes par les sables transportés sans cesse par l'action du vent, on remarque bientôt des différences essentielles entre

deux phénomènes analogues, et qui devraient produire des résultats semblables. Dans les dunes, le sable s'élève graduellement autour des édifices, -

sans s'introduire dans leur intérieur, et les toits sont recouverts depuis longtemps, qu'on peut encore, au moyen de tranchées, pénétrer dans les différentes parties des maisons. A Herculanum et Pompeï, au contraire, les excavations sont compiétement remplies, il ne reste aucun vide, même

Causes

de

dans les caves les plus profondes, et dont les voûtes l'ensevelissesont cependant intactes. Ce comblement est telle- ment de Pom-

ment parfait, que le tuf présente partout l'em- Peï. preinte exacte des objets qu'il enveloppe , circonstance qui ne peut s'accorder avec une simple pluie

de cendres.La matière doit avoir été introduite par un liquide qui pouvait s'insinuer par les vertures , même lés plus petites; l'eau, en s'écoulant, a abandonné le limon qu'elle tenait en suspension, lequel, en se tassant, a produit le tuf compacte et homogène qui remplit l'intérieur des habitations de Pompeï ; mais, pour qu'une semblable opération ait pu s'effectuer, il - a fallu un temps assez considérable. Des éboulements causés

par l'éruption même paraissent avoir fourni la 28 Tome XI, 1837,