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TERRAINS VOLCANIQUES

DES ENVIRONS DE NAPLES.

matière pulvérulente, qui plus tard a été insi-

Somma. L'épaisseur de la masse qui recouvre Pompeï varie suivant le relief du sol ; on peut l'évaluer généralement à 16 pieds. Les maisons

nuée dans l'intérieur des habitations par l'action prolongée des eaux. La relation de Pline s'accorde avec cette supposition. En effet, il dit

Que déjà sur ces vaisseaux ( de la flotte de » Pline ) volait la cendre plus épaisse et plus chaude à mesure qu'ils approchaient. Déjà » tombaient autour d'eux des pierres calcinées et .» des cailloux noirs ou brûlés, pulvérisés par la » violence du feu ; la mer semblait refluer et le rivage devenir inaccessible, par des quartiers de montagnes dont il était couvert (I). » .

L'expression quartiers de montagnes ne peut s'appliquer qu'a des masses considérables éboulées. Il y a donc eu des éboulements en même temps

qu'une pluie de cendres. L'émigration des habitants aurait donc été cau-

sée par la pluie brûlante, qui n'a cessé de tomber pendant quatre jours et quatre nuits ; tandis que l'ensevelissement de la ville aurait été produit par un vaste éboulement, et le comblement aurait été le résultat de l'entraînement des matières incohérentes de l'éboulement par l'action Nature clu lut

des eaux. L'examen des masses terreuses qui recouvrent

qui recouvre ,-, rompeï Pompeï.

et Herculanum vient à l'appui de cette supposition. Elles sont toutes deux presque entièrement composées d'éléments étrangers au Vésuve proprement dit ; elles sont au contraire formées par des débris du tuf des environs de Naples,

lequel constitue les contre-forts du Vésuve, et s'élève presque jusqu'à l'arête culminante de la i) Lettre XVI de Pline à Tacite, sur la mort de son oncle.

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et les édifices sont complétement recouverts, l'am-

phithéâtre seul s'élève un peu plus haut que le niveau général, et on voit son arête supérieure saillir de quelques pieds au-dessus de ces dépôts modernes. II est probable que cette hauteur du tuf a été plus grande ; car sans cela on aurait découvert PomPeï bien plus anciennement. Peutêtre son niveau s'est-il abaissé par suite du com-

blement successif. Les tranchées qui ont été faites autour de l'amphithéâtre pour le décombrer nous font connaître la disposition générale et la nature de la masse recouvrante qui se compose de plu-

sieurs assises. Elles présentent généralement la succession suivante (Pl. VIII, fig. 12); la seule différence qui existe entre des coupes prises à certaines distancesconsiste dans l'épaisseur des assises.

i° La partie inférieure est composée de la réunion de fragments de pierre ponce, la plupart de la grosseur d'une noix, mais dont un grand nombre ont plus de cinq ou six pouces de diamètre ; ces ponces sont mélangées de fragments de laves de la Somma, de trachytes et même de quelques morceaux de calcaires: cette assise a quatre pieds

à cinq pieds d'épaisseur ; comme elle n'est pas cimentée par des parties terreuses, elle ne possède aucune solidité. 2° L'assise de pierres ponces est recouverte par un tuf composé de parties fines d'apparence argileuse , possédant une certaine solidité , mais

dont il est cependant assez difficile de faire des échantillons. Ce tuf est mélangé d'une grande quantité de petits fragments de pierre ponce d'un