Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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ANALYSES 46° J'ai analysé un dépôt formé récemment par l'eau de Saint-Allyre , et que l'on peut appeler travertin moderne; il est friable et d'un jaunebrun clair, avec des zones d'une couleur ocreuse.. plus foncée. J'y ai trouvé
Carbonate de chaux. Carbonate de magnésie Carbonate de strontiane. Peroxide de fer Sulfate de chaux Sous-phosphate d'alumine. Phosphate de manganésie. Crénate et apocrénate de fer. . Matière organique non azotée. .
Silice.
Eau
0,2440 0,2880 0,0020 0,1840 0,0820 0,0612 0,0080 0,0500' 0,0040 0,0520 0,0140
0,9892
Un échantillon du travertin ancien, détaché de l'origine du pont naturel formé par les eaux ,sur le ruisseau de Tiretaine, m'a donné Carbonate de chaux Carbonate de magnésie. Carbonate de strontiane Peroxide de fer. Sulfate de chaux Sous-phosphate d'alumine. Phosphate de magnésie Crénatc et apocrénate de fer. . Matière organique non azotée. Silice
Eau.
0,40224 0,26860 0,00043 0,06200 0,05382 0,04096 0,00400 0,05000 0,01200 0,09780 0,00800 0,99985
Les eaux de Saint-Allyre, renfermées dans des bouteilles, laissent déposer au bout d'un certain temps une poudre ocreuse qui se compose essentiellement dc crénatc et d'apocrénate de fer. Pour
DE SUBSTANCES MINÉRALES. .
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faire l'analyse de cette poudre, je l'ai traitée par une dissolution de potasse boitillante , j'ai saturé la liqueur filtrée par de l'acide acétique, et j'y ai ajouté de l'acétate de cuivre. Il s'y est fait un précipité brun d'apocrénate de cuivre. J'ai filtré, et après avoir saturé la dissolution avec du carbonate d'am-
moniaque, j'y ai ajouté une nouvelle close d'acétate de cuivre, en la maintenant pendant quelque
temps à une température de 5o à 6o°. Il s'y est fait un précipité brun verdâtre de erénate de cuivre. En faisant passer ensuite un courant d'hydrogène sulfuré dans de l'eau, tenant en suspension les deux sels de cuivre j'ai obtenu les acides crénique et apocrénique à l'état de pureté.
Quant à la matière organique non azotée, on l'enlève aux travertins, en traitant ceux-ci par
de l'alcool à chaud qui la dissout.'
Tout le monde sait que l'on prépare à SaintAllyre des incrustations diverses de plantes et d'animaux pour les vendre aux curieux. Voici comment on obtient ces incrustations. L'eau naturelle, au sortir de la source, est conduite par une rigole étroite en bois dans une espèce de cuve assez profonde, d'où elle se répand,
sous forme de filet, sur la plate-forme de deux petites chambres en bois, de huit à neuf pieds de hauteur, et de dix à onze pieds de largeur. Ces plates-formes sont percées de cinq à six trous qui
permettent à l'eau de s'écouler dans l'intérieur des chambres. Des supports en bois, disposés contre les parois des chambres, reçoivent les ob-
jets que l'on veut pétrifier. L'eau, en tombant sur des pierres, jaillit de tous côtés, sous forme de pluie fine, sur tous les corps environnants,