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FUSION DES MINERAIS DE FER

A L'AIDE DU BOIS EN PARTIE CAMONISÉ. 537

duits se condense. Au moyen d'une rigole convenablement placée , on recueille un liquide trèsaqueux, qui contient de l'acide pyroligneux, et un goudron liquide en petite proportion qui se dépose. Aucun parti n'a été tiré de fce produit, et il n'y a pas lieu de croire qu'on en tirera aucun qui ait quelque importance. On pourrait exposer goudron qui oc, dans des vases plats le à

cupe le fond; l'eau et l'acide se vaporisant, ce goudron prendrait de la consistance, et servirait

à enduire des bois de construction exposés à l'humidité et à la pluie. La distillation est conduite fort lentement, et l'on_ peut la régler à volonté en modifiant le tirage avec des registres qui répondent à chaque four, et en introduisant, pour la combustion des gaz, une masse plus ou moins grande d'oxygène. La quantité de chaleur produite sous chaque four

étant composée de deux parties, l'une proportionnelle à la quantité d'air combiné avec les gaz combustibles, l'autre provenant de la flamme, qui, après avoir échauffe les fours précédents, suit son chemin vers la cheminée de tirage, on pourra faire varier à volonté la première partie, en ouvrant plus ou moins les petits ouvreaux qui correspondent au-dessous des fours. Cette dispo-

sitionfaite par M. Baudelot, lui permet

d'é-

chauffer chaque four également, et ceux qui sont à l'extrémité la plus éloignée du gueulard, tout aussilien et plus fortement même, s'il le désire, que ceux placés en tête, à l'entrée des gaz. Chaque charge de bois reste environ cinq heures soumise à l'action dela chaleur avant d'être retirée dans les étouffoirs. La durée de la distillation n'est point fixée ré-

gulièrement ; et l'expérience a prouvé qu'il n'est

point nécessaire, pour une allure régulière du haut-fourneau, que le bois ait constamment, à chaque charge, perdu et - le même poids et le même volume. Les limites entre lesquelles on peut l'employer avec succès sont même assez écar-

tées; et quand il arrive quelque moment de hâte, on n'attend point qu'une charge soit avancée dans sa

calcination pour l'introduire dans le. four-

neau.

D'ailleurs, il arrive aussi que certains fours ont

moins chauffé que d'autres, et, dans 'ce cas, le résultat de la carbonisation n'est point uniforme. Quoi qu'il en soit, comme on fait 4o charges en

24 heures, qu'il y a 8 fours, et que chacun ne contient qu'une charge, il en résulte une moyenne d'environ 5 heures pour chaque distillation.

Voici les limites entre lesquelles on se tient habituellement.

Plusieurs charges de bois découpé ( chacune 6 respes ) ont été pesées. La moyenne est 2 17 hil., Poids occupant un volume de oc ,67. C'est là la quan- des charges en bois. tité de bois introduite dans chaque four.

Un charbon roux, retiré au bout de quatre heures trois quarts au deuxième four près du gueulard, était regardé comme convenable et d'une bonne. cuite, bien qu'habituellement il fût un peu plus avancé. Il pesait 115 hil., sous un volume de -orne ,51.

Une seconde charge (217 kil.

orne ,67) , dans

le premier four près du gueulard, y resta cinq heures et demie. Au bout de ce temps elle était peut-être un peu plus carbonisée que de coutume,

et donna un charbon roux pesant 90 kil, sous le volume de 0'",37.