Annales des Mines (1837, série 3, volume 11)
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COURANTS ÉLECTRIQUES OBSERVÉS
ces moyennes températures pour les cas dans les-
DANS LES FILONS DE CORNOUAILLES.
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il ne peut, à ce que je crois, y avoir aucun
quels j'ai opéré. me reste à traiter des opinions et des théories auxquelles les expériences sur l'électricité souterraine ont donné lieu ,jusqu'à présent. Rapprochées des résultats de la belle observation de M. Barlow, les expériences semblent, premier aperçu , confirmer l'opinion que le magnétisme terrestre est d'une origine électrique.
doute que les grands filons (dykes) verticaux de minerais métalliques qui traversent tant de portions du comté de Cornouailles, ne doivent » leur existence , du moins en pal-tic, à quelque grandi développement de la puissance électro-
Mais on a vu précédemment que les courants n'ont point d'uniformité dans leur direction,
opinion; cette opinion serait certainement beaucoup mieux fondée sur les observations que M. Becquerel a publiées il y a déjà quelques années. En effet, on sait que cet ingénieux physicien, au moyen d'un tube de verre recourbé en
même dans les filons parallèles, et qu'ils existent avec autant de fince dans les filons qui se dirigent du nord-ouest au sud-est et du nord au sud , que dans ceux dont la direction est de l'est à l'ouest il faut considérer, d'ailleurs, que nous ne pouvons encore parler du pays de Cornouailles qu'avec peu de certitude ; et que, quant à toutes les autres parties du globe , nous ne pouvons jusqu'à pré. sent que faire des conjectures. Remarquons encore que, si les courants électriques observés jusqu'à présent ont quelque effet sur un barreau aimanté suspendu librement, ils
doivent certainement former des angles entre eux ; cependant, dans les mines de Saint-Just, les courants sont parallèles au méridien magnétique.
D'un autre côté, on s'est servi de la découverte de courants électriques dans les substances que contiennent à présent nos filons, pour établir, d'après l'existence de ces courants, une théorie de l'origine des filons eux-mêmes. M. le professeur Sedgwick, dans un de ses éloquents discours à la
société géologiqiie , s'exprime ainsi qu'il suit: .« Après les expériences importantes de M. Fox,
chimique. » J'avoue que je ne vois rien, clans les expériences faites jusqu'ici , qui puisse appuyer une pareille
deux branches parallèles, divisé à sa partie coudée par un peu d'argile humide, et rempli dans chaque branche par des dissolutions de substances cliffé-
rentes qu'il faisait communiquer à l'aide de fils métalliques, a obtenu des cristaux de cuivre métallique, de l'oxide rouge de cuivre et du cuivre vitreux , de l'argent métallique , du sulfure d'argent, de la galène, du sulfure d'antimoine , et beaucoup d'autres substances; l'électricité, développée par les dissolutions, ayant seule produit tous ces effets.
La théorie que M. Fox a récemment mise au jour suppose que les fentes, dans lesquelles les filons se sont formés, se sont agrandies graduelle-
ment, et que les substances que ces fentes contiennent actuellement ont été successivement déposées par les courants électriques qu'aurait produits l'action de dissolutions salines sur la masse des roches qui forment les encaissements. J'examinerai dans une autre occasion, si la première partie de cette théorie (l'ouverture gra-